Eli Wilson en a vu de toutes les couleurs avec Ray Emery, la saison dernière.

Leur relation d'affaires, autrefois très harmonieuse, en a pris pour son rhume.

«Je n'ai pas travaillé avec Ray depuis la fin de la saison dernière», avouait Wilson, hier, avant de préciser que «il joue un peu trop loin d'Ottawa pour que je puisse continuer à l'aider».

«La saison a été difficile pour Ray. Elle l'a également été pour moi en tant qu'entraîneur. Quand un de vos gardiens se retrouve dans une telle situation, quand ses performances ne sont pas à la hauteur et quand il ne travaille pas assez fort, ça crée des tensions», ajoute celui qui travaillait avec Emery dans des cliniques estivales pour gardiens bien avant de se joindre aux Sénateurs.

«Il peut toujours revenir à mon école pour gardiens à Calgary, dans les années à venir, si ça l'intéresse. La porte ne lui sera jamais fermée. Je ne suis pas rancunier.»

L'entraîneur des gardiens pourra se reposer, cette saison. Le remplaçant d'Emery à Ottawa, Alex Auld, ne devrait pas lui causer trop de problèmes.

Impressionné par Wilson

Le nouveau gardien de buts numéro deux se dit au contraire impressionné par la façon de travailler de ce jeune trentenaire qui n'a jamais joué dans la LNH.

«Je n'ai jamais travaillé avec un entraîneur aussi jeune, mais je ne suis pas vraiment surpris qu'il soit rendu aussi loin, si tôt. Il connaît vraiment très bien l'art de garder les buts. Il nous comprend peut-être davantage que certains anciens gardiens. Au lieu de passer sa vie à se concentrer exclusivement sur son cheminement particulier, il a étudié la façon de travailler des gardiens de partout à travers la ligue», commentait Auld, hier.

Le très grand gardien qui est originaire du nord de l'Ontario a lu les commentaires de la direction, ces derniers jours. Il sait qu'un rôle de gardien numéro deux l'attend, en début de saison, à Ottawa.

Il va quand même tout faire en son possible pour améliorer son sort. «Martin et moi, on va se motiver mutuellement, dit-il. Si tout va bien, les Sénateurs compteront sur deux gardiens solides. L'équipe aura l'impression qu'elle peut remporter n'importe quel match. À la fin de la saison, les dirigeants choisiront leur homme de confiance pour les séries.»