Le 13 octobre dernier, Roger Allard, président de Allard Motor Works, de Montréal, a livré en mains propres la première Allard J2X MkII de production à son propriétaire du Kansas.

Il aura fallu 10 ans de vaillants efforts, marqués de nombreuses péripéties dignes d'un film d'aventures, pour que le rêve de l'homme d'affaires se réalise. Cet ex-parachutiste professionnel (889 sauts en carrière) a découvert par pur hasard la marque Allard lors d'un voyage en Angleterre. «Aucun lien de parenté avec Sydney Allard», précise le Montréalais de 62 ans, «mais le hasard du nom et la beauté de la J2X m'ont convaincu de me lancer dans cette aventure».

 

Fidèle à l'esprit

Ayant trouvé aux États-Unis la personne qui détenait les droits de la J2X et qui projetait d'en construire une réplique, Roger Allard se porte acquéreur des brevets et des moules et se lance tête première dans la construction de la J2X «continuation», une version modernisée mais néanmoins fidèle à l'esprit du roadster anglais original. Rappelons que Sydney Allard fut l'un des premiers, dans les années 50, à équiper un roadster anglais d'un puissant V8 américain, idée reprise avec succès par le célèbre Carroll Shelby et ses redoutables Cobra.

Montée sur un robuste châssis tubulaire conçu par ordinateur, l'Allard J2X Mk II est dotée de suspensions entièrement indépendantes, de gros freins à disque ventilés et «inboard» à l'arrière, d'une direction à crémaillère précise, d'une boîte 5 vitesses et, au choix du client, du V8 GM RamJet ou Chrysler Hemi, tous deux de 5,7 litres ou encore le tonitruant Hemi de 6,1 litres et 600 chevaux. Pesant moins de 1200 kg, la J2X ainsi animée présente des performances fulgurantes. Si les performances sont au rendez-vous, c'est surtout l'allure intemporelle de la J2X et la beauté de son habitacle qui attirent l'attention.

«Les autres voitures commandées seront livrées au cours des prochains mois. Nous sommes en route pour la Californie, où nous allons présenter la voiture à plusieurs personnes intéressées, y compris Jay Leno», précise Roger Allard que nous avons rejoint au téléphone.

Pour en savoir plus

www.allardj2x.com