Fondé en 2000 sur une inspiration trouvée à Berlin, le géant américain de la voiture en libre-service Zipcar ne cesse d'éteindre son implantation avec un slogan simple: «des roues quand vous le voulez».

Le groupe, qui emploie environ 700 personnes, revendique quelque 605 000 adhérents inscrits dans quelque 130 villes américaines, canadiennes et britanniques, ainsi que plus de 200 campus universitaires.

Ils peuvent utiliser une flotte totale de 9 000 voitures de 30 marques différentes - aussi bien des voitures hybrides semi-électriques que des 4x4, des décapotables comme des pick-ups.

Les abonnés au service, ou «Zipsters», doivent réserver leur voiture à l'avance sur internet ou par téléphone, en précisant combien d'heures ou de jours ils comptent la garder, et en s'engageant à la rapporter à l'endroit où ils en ont pris livraison.

Le coût de la location comprend à la fois l'assurance et l'essence (le plein se fait avec une carte de paiement qui reste dans la voiture). Leur carte d'abonné, ou leur téléphone portable, leur permet d'ouvrir leur voiture à la place de parking déterminée.

Zipcar cultive résolument une signalétique verte et une philosophie écolo: «il ne s'agit pas seulement de réduire le nombre de voitures, les embouteillages et la pollution, même si on ne s'en plaint pas, mais de comprendre pourquoi toutes ces choses sont des problèmes et trouver des solutions durables», lit-on sur son site.

Parallèlement, l'équipe de direction, emmenée depuis 2003 par un ancien de Boeing, Scott Griffith, vise un développement rapide, aidée notamment par une entrée en Bourse qui lui a permis de récolter plus de 111 millions de dollars net en avril.

L'entreprise s'est notamment développée en avalant des concurrents comme Flexcar en 2007, puis l'an dernier le britannique StreetCar, censé l'aider à se développer en Europe.

Le chiffre d'affaires de cette année est attendu entre 240 et 244 millions de dollars, en progression d'au moins 30%. Mais l'entreprise a prévenu qu'elle se voyait encore en pertes à hauteur de 11 à 14 millions de dollars cette année, globalement stable sur un an.

En avril, les investisseurs avaient été prévenus que le groupe était incapable de prévoir s'il serait enfin rentable l'an prochain.

Ce qui ne l'empêchait pas de voir toujours plus grand: «nous avons identifié 100 zones urbaines dans le monde et des centaines d'universités représentant des marchés attractifs pour le partage de voitures. Aujourd'hui nous ne sommes présents que dans 14 de ces grandes zones urbaines, ce qui, selon nous, nous donne un formidable potentiel de croissance».

Depuis six mois, l'action de la société, qui avait démarré fort, est retombée à son niveau d'entrée en Bourse. Jeudi elle a clôturé à 18,57 dollars, en hausse de 1,48%.