Le conducteur appréciera en revanche le confort de son baquet. Facile à régler, il permet de se tailler une position de conduite à la fois agréable et confortable. Le conducteur appréciera également la disposition des principales commandes, qui se trouvent toutes dans son environnement immédiat. En revanche, déplorons la fragilité de la tirette du capot, l'inaccessibilité de la prise auxiliaire (un autocollant apposé sur la console centrale vous rappelle sa position), et la petitesse des espaces de rangement. Accordons toutefois de bonnes notes à la qualité de fabrication et des matériaux.

Le conducteur appréciera en revanche le confort de son baquet. Facile à régler, il permet de se tailler une position de conduite à la fois agréable et confortable. Le conducteur appréciera également la disposition des principales commandes, qui se trouvent toutes dans son environnement immédiat. En revanche, déplorons la fragilité de la tirette du capot, l'inaccessibilité de la prise auxiliaire (un autocollant apposé sur la console centrale vous rappelle sa position), et la petitesse des espaces de rangement. Accordons toutefois de bonnes notes à la qualité de fabrication et des matériaux.

Comportement empesé

En consultant la fiche technique de la Sentra, le doute s'installe. N'est-ce pas à peu de choses près la même que celle de la Versa? Certes, la cylindrée n'est pas la même, mais les gains sont tout de même modestes considérant le poids plus élevé de la Sentra. Jugez-en: 18 chevaux et 20 livres-pied de couple. La boîte manuelle à six rapports, offerte de série sur le modèle de base et la S, est étagée sensiblement de la même manière que sur la Versa (les rapports 3-5-6 diffèrent), alors que la boîte CVT (de série sur la SL) est plus sophistiquée et comporte une gamme de rapports présélectionnés plus étendue. Cela lui permet principalement d'obtenir des cotes de consommation similaires à celles de la Versa qui, rappelons-le, n'est pas une référence dans sa catégorie (sous-compacte). Avec la boîte automatique seulement - avec la boîte manuelle, la Sentra fait fléchir l'aiguille de la jauge un peu plus rapidement.

Sont-ce les réglages spécifiques de la boîte CVT? Toujours est-il que le rapport (sans jeu de mots) qu'elle entretient avec le moteur quatre-cylindres manque d'harmonie. Surtout en phase d'accélération. Une particularité que l'on retrouve sur d'autres véhicules équipés d'une boîte similaire (le trio Caliber-Compass-Patriot du groupe Chrysler), mais qui n'a jamais été aussi apparent sur un produit Nissan. Pas même sur la Versa. Toujours est-il que cette combinaison permet d'atteindre 100 km/h en un peu plus de neuf secondes et de consommer - en voilà une petite déception! - 9,5 L/100 km.

Une fois lancée, la Sentra étonne par la qualité de son confort. Les suspensions absorbent avec efficacité les irrégularités de la chaussée, et les mouvements de caisse sont généralement bien contrôlés. Évidemment, si on pousse un peu, le sous-virage (phénomène qui pousse le train avant à l'extérieur du virage) se manifeste très rapidement, et la monte pneumatique met également peu de temps à afficher ses limites. Rien de dangereux ou de franchement désagréable, une Corolla ne fait pas mieux.

Confortable et silencieuse (à vitesse de croisière), la Sentra n'est hélas pas très dynamique. Son comportement s'inscrit dans la lignée des Corolla, Elantra et autres Cobalt. Pour plus de dynamisme, c'est du côté de la Civic, de la Mazda3 ou encore de la Lancer qu'il faut regarder. Par rapport à ces dernières, la Sentra est trop aseptisée. Sans doute que les versions SE-R et SE-R Spec V promises ce printemps se chargeront de nous faire oublier la direction endolorie, la paresse de la suspension dans les virages. Bref, un peu plus de sensations serait bienvenu. Hormis le confort, la Versa nous est apparue plus enjouée, plus espiègle. En un mot plus amusante que la Sentra qui, malheureusement, joue les compactes «collets montés» et ne parvient pas à se détacher du peloton composé de compactes sans saveur. En revanche, si la fiabilité des générations précédentes est garante de l'avenir de ce modèle, elle satisfera bien des ménages à la recherche d'une compacte sûre, honnête et sans histoire.

Mais avant de signer le contrat, avez-vous jeté un coup d'oeil à la Versa?

Pour la petite histoire, sachez que le lancement de la Sentra devait précéder de quelques mois celui de la Versa. L'ennui est que le plan initial a été bouleversé à la suite de la réaction «mitigée» (on n'en saura guère plus de la part des responsables) des consommateurs invités à participer à des essais. Ordre fut donné de suspendre le calendrier de production et aux stylistes de revoir leur copie. On connaît la suite: la version définitive a été présentée au Salon de Detroit 2006, et a repris le chemin des salles d'exposition tard à l'automne.

La Sentra s'est épaissie sous tous les angles. Toutes les dimensions, sans exception, ont été revues à la hausse. La nouvelle venue est non seulement plus lourde de quelque 150 kilogrammes (version de base), mais aussi moins aérodynamique que sa devancière. Pis encore, n'eût été de la présence d'une boîte à variation continue (CVT), on aurait pu écrire que la nouvelle consomme un peu plus que la génération précédente. Où est le progrès? Vraisemblablement ailleurs. Voyons voir.

Nissan laisse le soin à ses clients de choisir parmi trois livrées. Seule la plus sophistiquée (SL) a droit, de série, aux jantes en alliage, à l'ordinateur de bord, à la sellerie de cuir (sans éléments chauffants toutefois) et à la boîte CVT. Pour le reste, à part quelques détails comme les miroirs de courtoisie illuminés ou le toit ouvrant, cette Sentra de luxe n'a guère plus à offrir que la S qui demeure, à notre humble avis, la version à privilégier. Et le modèle de base, qui permet d'attirer le chaland. Toutefois, ce dernier ne mettra guère de temps à découvrir que la Versa est plus économique à l'achat, plus polyvalente et surtout aussi plus amusante à conduire. Nous y reviendrons au moment de prendre la route.

Les dimensions extérieures accrues de la nouvelle Sentra améliorent la sécurité passive, d'accord, mais bénéficient-elles aussi aux passagers? Par rapport à l'ancienne, très certainement. Mais par rapport à la Versa, l'affaire est moins sûre. En fait, hormis le dégagement aux hanches et aux épaules, la Sentra a, face à sa «petite» soeur la Versa, de quoi rougir. C'est plus gênant encore quand vient le temps d'embarquer armes et bagages. Bien entendu, par rapport à l'ancienne Sentra, le gain en volume est fort appréciable, et force est de reconnaître que l'échancrure du coffre permet un chargement aisé. On apprécie modérément toutefois le panneau de plastique vissé au beau milieu du coffre et qui permet de diviser l'espace utile en deux. L'idée d'une pareille cachette est intéressante; mais, au moment de charger de lourds objets, on bute sur la quincaillerie et on regrette tout autant que ce panneau ne puisse être verrouillé. Ajoutons qu'il est impossible de rabattre de l'intérieur du coffre les dossiers de la banquette arrière (60/40).