En milieu d'année 2006, le constructeur suédois nous présentait son XC90 équipé du tout premier V8 jamais construit chez lui.
Tous étaient d'accord pour admettre que l'opération s'avérait nécessaire, afin de conserver ses parts de marché et surtout les faire croître dans ce segment. Seul problème : il faut se demander s'il n'est pas un peu trop tard pour présenter un V8 chez Volvo, compte tenu de la baisse progressive pour les gros utilitaires gourmands. La prochaine année nous offrira une partie de la réponse.
Pour l'instant, le XC90 continue son petit bonhomme de chemin sans changement pour 2007. Il partage la plateforme du XC70, mais offre un gabarit plus imposant à cause de sa garde au sol plus élevée. Il ne peut renier cependant ses origines avec sa grille propre à la marque et ses feux arrière typiques, mais étirés jusqu'au sommet du panneau arrière. L'intérieur est cossu, mais nous avons constaté dans des modèles d'il y a deux ou trois ans que le cuir se détériorait rapidement. Le tableau de bord est correct, mais manque de prestance dans son dessin. Il n'est pas à la hauteur de la réputation du fabricant qui nous a habitués à beaucoup mieux. Une troisième banquette peut être ajoutée au choix, mais est réservée aux enfants compte tenu du dégagement offert.
Le moteur cinq cylindres turbo de 2,5 litres équipe la version de base, mais vous pouvez bien sur opter pour ce nouveau V8 de 311 chevaux qui est jumelé à une boîte automatique séquentielle à six rapports, contrairement au modèle de base qui bénéficie d'une boîte automatique à cinq rapports seulement. Malgré sa consommation plus élevée, le V8 est mieux adapté au XC à cause de son poids imposant, sans compter celui des passagers et des bagages. Puis, il est beaucoup plus doux et silencieux et permet de meilleures accélérations et reprises en cas de besoin.
De légères retouches dans l'habitacle seraient les bienvenues, mais, pour le reste, ce véhicule est réussi. Le seul bémol est à savoir si l'arrivée du V8 n'est pas trop peu trop tard. Enfin ! Le marché est tellement volatile que notre commentaire est peut-être oiseux. Allez savoir.