(Québec) L’Université Laval va accueillir à Québec le tout nouveau Centre national de primatologie pour la préparation aux pandémies, un laboratoire qui vise notamment à faciliter la « mise au point de vaccins contre des pathogènes émergents » grâce à des études sur les primates.

« La dernière pandémie a mis en évidence des failles dans le développement et l’évaluation de vaccins, notamment des difficultés d’accès à des primates non humains, une ressource indispensable pour les études précliniques contre des agents infectieux émergents », explique Jérôme Estaquier, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval dans un communiqué publié lundi.

M. Estaquier sera le directeur de ce Centre national de primatologie pour la préparation aux pandémies. Le Centre sera composé d’une colonie de primates non humains et d’un laboratoire de niveau de confinement biologique NC3 « spécialement conçu pour accueillir ces animaux ».

« La création de cette colonie permettra au Canada de conserver son autonomie en matière de recherche et de mise au point de vaccins contre des pathogènes émergents », ajoute M. Estaquier.

Les animaux vivront en semi-liberté « dans un environnement hautement sécurisé imitant leur habitat naturel », précise le communiqué de l’Université Laval, qui promet des « protocoles de recherche et des évaluations éthiques rigoureuses ».

« La santé et le bien-être des animaux seront assurés par la Direction des services vétérinaires de l’Université Laval, dont le programme de soins approuvé par le Conseil canadien de protection des animaux répond aux plus hauts standards nationaux et internationaux », ajoute l’Université.

Le projet va bénéficier d’une subvention de 42 millions du Fonds d’infrastructure de recherche en sciences biologiques (FIRSB). Ce fonds créé par la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) aide les établissements du pays à se préparer à aux pandémies et à d’autres urgences sanitaires.