Au cours de la période des Fêtes, la plupart d'entre nous se réuniront autour d'une bonne table, avec parents et amis, pour réveillonner et bavarder.

Parmi les sujets abordés, l'automobile occupera sûrement une place de choix. Pour faire taire à ceux qui vous surnomment affectueusement «mononcle» ou «matante», arrivez au volant d'une rutilante voiture américaine d'occasion. Ainsi, sans devoir vider votre bas de laine, vous pourrez impressionner toute la parenté au volant d'une Oldsmobile Aurora.

 

La défunte Oldsmobile Aurora est offerte à un prix similaire, voie inférieur, à une vieille Buick Park Avenue ou aux anciennes Chrysler 300 M et Concorde. Pour expliquer la dépréciation des modèles portant le logo d'Oldsmobile, soulignons tout simplement que la disparition de la marque en 2004 n'a pas transformé pour autant ces véhicules en objet de collection.

 

Certes, les 500 dernières Aurora à sortir des usines de montage de GM ont été décorées de garnitures, de roues et d'une couleur de carrosserie distinctives. Toutefois, il serait surprenant que vous puissiez trouver une version «Collector Edition» en sol québécois. En effet, il faut avouer que la belle province n'a jamais été le fief d'Oldsmobile et encore moins pour la deuxième génération de l'Aurora (2001-2003). La première génération (1995-1999) avait tout de même connu, à juste titre, plus de succès chez nous à cause de son design innovateur, de sa mécanique sophistiquée et de son confort princier.

 

À ses débuts en 1995, l'Aurora partageait sa plateforme avec le défunt coupé Buick Riviera (1995-1999), alors que son moteur V8 de 4 litres était une version amaigrie du V8 Northstar de la Cadillac Seville STS.

 

En 2001, pour des raisons d'économie, la deuxième génération a été assemblée sur la plateforme G des Buick Park Avenue et Pontiac Bonneville. Moins spectaculaire que le modèle original, la deuxième cuvée était également moins volumineuse. De ce fait, les motoristes lui avaient greffé un V6 de 3,5 litres (215 chevaux) qui avait permis de réduire le prix de vente et la consommation. Néanmoins, les acheteurs ont toujours préféré le V8 de 4 litres (250 chevaux). En effet, pour certains, une grande berline américaine sans V8 c'est comme une dinde de Noël sans atocas.

 

Compte tenu de l'âge des modèles encore sur le marché (plus de quatre ans), tout acheteur diligent devra faire inspecter le véhicule par un technicien compétent. Ce qui n'est pas évident, on en convient, à une semaine du temps des Fêtes! Alors, à moins de croire encore au père Noël, l'inspection mécanique est un incontournable, quoi qu'en dise le vendeur.