La ville de Londres envisage d'imposer un péage aux conducteurs de véhicules diesel circulant dans le centre de la capitale, dans le but de se conformer aux règles européennes sur la qualité de l'air, a annoncé mardi le maire Boris Johnson.

Cette taxe s'ajouterait au péage urbain que doivent déjà payer les automobiles entrant dans le coeur de Londres. Son montant serait du même ordre, 11,5 livres (21 dollars) par jour, a précisé un porte-parole du maire à l'AFP.

Cette mesure, qui est pour l'instant à l'état de projet, entre dans le cadre d'un plan annoncé en 2013 par Boris Johnson, prévoyant de mettre en place en 2020 une «zone à ultra faible émission» de polluants dans le centre-ville.

Londres enregistre des niveaux de dioxyde d'azote (NO2) émis par le trafic routier particulièrement élevés, dépassant les seuils fixés par l'Union européenne.

«Nous avons un gros problème de qualité de l'air à Londres, beaucoup d'autres grandes villes dans le monde», a reconnu Boris Johnson sur la BBC.

«Il y a des gens qui meurent prématurément, nous sommes en infraction avec les normes européennes, même si nous avons réalisé de gros progrès», a-t-il ajouté. «Nous avons encore un long chemin à parcourir avant d'arriver aux niveaux que les gens attendent».

Il a toutefois jugé «possible» que Londres respecte les seuils européens pour le NO2 d'ici 2020, «avec un peu plus d'énergie, d'ambition et d'action de la part du gouvernement britannique et de Bruxelles».

Le maire conservateur a estimé qu'il fallait une taxe «qui fasse la différence», dont le tarif doit encore donner lieu à des consultations.

Seuls les véhicules diesel respectant les nouvelles normes européennes seront exemptés d'une telle mesure, tandis que les voitures fonctionnant à l'essence immatriculées avant 2006 devront aussi payer la pénalité, selon le Times.

La «congestion charge», péage urbain destiné à lutter contre les embouteillages à Londres, a été introduite en 2003 par le prédécesseur de Boris Johnson, le travailliste Ken Livingstone.