Le nombre de rappels de coussins gonflables Takata défectueux, liés à 10 décès dans le monde, pourrait encore augmenter aux États-Unis et atteindre «plusieurs dizaines de millions», a indiqué l'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA).

Pour l'heure, les autorités américaines ont rappelé quelque 28 millions de coussins gonflables fabriqués par l'équipementier japonais et équipés de gonfleurs au nitrate d'ammonium qui peuvent exploser en cas de collision mineure, projetant des fragments sur le conducteur ou le passager.

«Tous les gonfleurs au nitrate d'ammonium devront, au final, être rappelés [...] à moins que Takata ne prouve qu'ils sont sans danger sur le long terme», a assuré la NHSTA dans un communiqué transmis à l'AFP.

L'agence estime dès lors que le nombre de coussins gonflables supplémentaires potentiellement visés pourrait atteindre «plusieurs dizaines de millions», selon le communiqué.

La NHTSA a par ailleurs rendu public lundi le rappel de près de 180 000 voitures Saab et Saturn, deux marques qui appartenaient à General Motors mais qui ne sont aujourd'hui plus fabriquées, en raison du risque présenté par leurs coussins gonflables Takata.

Dix personnes, dont neuf aux États-Unis, ont jusqu'à présent accidentellement trouvé la mort du fait des défectuosités des coussins gonflables Takata qui affectent une dizaine de constructeurs automobiles.

En dépit de plusieurs mois d'enquête, l'agence américaine de la sécurité routière n'a pas pu établir la cause de l'avarie mais a identifié deux facteurs à risque pouvant conduire aux ruptures d'airbags: leur ancienneté et une longue exposition à une très forte humidité.

Début novembre, le groupe japonais avait écopé d'une amende civile sans précédent de 200 millions de dollars aux États-Unis, dont 130 avec sursis, et s'est engagé à prendre plusieurs mesures pour changer ses pratiques.