Grâce à de nombreuses années de développement et à beaucoup d'argent investi en marketing, les constructeurs allemands se sont forgé une spécialité dans les berlines intermédiaires de luxe. On n'a qu'à prendre en exemple les BMW Série 5 et Audi A6, des produits à forte notoriété. Dans leur sillage, une concurrence s'organise, tentée par l'image prestigieuse que renvoie ce segment. La GS 350 est l'une d'elles.

Placée tout juste en dessous de la grande berline LS dans la hiérarchie Lexus, la GS a, pour l'essentiel, fait l'objet de quelques retouches esthétiques cette année. De nouveaux phares entièrement à diodes font leur apparition, tout comme un nouveau bouclier aux traits plus costauds. La version F Sport essayée présente un survêtement plus expressif, à commencer par la calandre en sablier construite de treillis ainsi que des jantes à branches plus minces. La berline nous plonge donc assez rapidement dans une ambiance sportive. Une trame narrative qu'emprunte également Lexus dans la conception de l'habitacle. C'est fort bien apprêté, chic, sans verser dans le clinquant.

Sur la route, l'impression de dynamisme reste présente, sans qu'elle soit accaparante. Cette version F Sport arrive à bien marier sa vocation de routière avec une épice supplémentaire qui permet d'étoffer son comportement routier. La direction est d'une très grande précision, et joue de finesse dans sa manière de communiquer. Le châssis, équipé ici de suspensions adaptatives, permet à la GS d'avoir de l'adresse en virage, un comportement qui ne fait encore là pas ombrage au confort. On ne peut cependant qualifier la GS de berline sportive. Pour ça, il faudrait des mouvements de caisse mieux contenus. Il s'agit plutôt d'une voiture dont le comportement s'apprécie dans un contexte réel, au quotidien. Elle est sans conteste supérieure à l'Infiniti Q70 sur ce plan.

Côté motorisation, le V6 de 3,5 L combinant l'injection directe et classique gagne une poignée de chevaux, pour 311 chevaux au total. Il n'est pas une référence en ce qui concerne la nervosité à bas régime, mais devient beaucoup plus fébrile une fois le régime accru. Sa boîte automatique à six rapports est son talon d'Achille, manquant d'aplomb et étant quelque peu amorphe.

Bref, avec son bilan de fiabilité immaculé et son approche pertinente, à défaut d'avoir une mécanique de référence, cette GS 350 mérite une attention certaine.

________________________________________

Fiche technique

Version à l'essai: GS 350 F Sport

Prix (avec options, transport et préparation): 71 690 $

Moteur: V6 DACT 3,5 L

Puissance: 311 ch à 6400 tr/min

Couple: 280 lb-pi à 4800 tr/min

Transmission: automatique à six rapports avec mode manuel

Architecture motrice: moteur longitudinal avant, transmission intégrale

Consommation (ÉnerGuide): 10,9 L/100 km (essence super)