Des images circulant sur le Web laissent présager que la future CLK paraîtra beaucoup plus musclée, tout en reprenant les grandes lignes de l'actuelle Classe C. Pour l'heure, la CLK, coupé ou cabriolet, demeure une voiture attrayante à plusieurs points de vue sans toutefois pouvoir lutter à armes égales contre une concurrence plus moderne.

Puisque la plateforme actuelle date déjà de plusieurs années, la rigidité n'est pas à la hauteur de ses rivales, surtout en configuration cabriolet.

Rien de désastreux ici, compte tenu de la légendaire qualité des voitures de la firme allemande; seulement, si vous désirez conduire votre future CLK avec un brin d'enthousiasme plutôt que simplement faire du tourisme, il vaudrait sans doute mieux attendre la venue de la prochaine génération qui, en plus de gagner en résistance à la torsion et à la flexion, bénéficiera possiblement d'un toit rigide rétractable, comme le veut la tendance en cours.

Du sport décontracté

Sans être une véritable athlète, la CLK tire assez bien son épingle du jeu pour ce qui est de la tenue de route, malgré une direction peu communicative. Ses suspensions offrent un bon compromis entre confort et tenue de route, ce qui plaît à une grande majorité d'acheteurs tout en expliquant sa popularité.

Le moteur de base qui équipe les modèles CLK 350 Coupé et Cabriolet est le V6 de 3,5 litres qui développe 268 chevaux et qui est jumelé à une transmission automatique à sept rapports, la seule offerte peu importe le modèle. Si ce moteur suffit amplement dans la plupart des conditions, certains désirent tout de même un peu plus de mordant et pourront opter pour la CLK 550. En plus d'un moteur V8 de 5,5 litres et 382 chevaux, cette version bénéficie de freins de plus grande dimension, tandis que le diamètre des jantes passe de 17 à 18 pouces afin d'accueillir des pneus à profil plus bas. Si cette version ne répond toujours pas à vos attentes en matière de performance, vous pouvez vous rabattre sur le modèle CLK63.

Toutefois, contrairement aux autres variantes, celle-ci est proposée exclusivement en cabriolet, ce qui est quelque peu étrange lorsque l'on considère qu'elle est la sportive de toutes les CLK vendues chez nous. Malgré tout, à près de 120 000$, elle se présente avec son V8 de 475 chevaux qui est toujours jumelé à la transmission automatique à sept rapports, mais revue et corrigée par la division AMG. Elle est ainsi en mesure de tenir tête à bien des sportives, sans sacrifier le confort de style grand tourisme, propre à toute la gamme.

Première classe

À défaut d'être réellement sportive malgré la puissance disponible (abstraction faite de la variante AMG), la CLK se prête habilement aux longues randonnées, du moins pour les passagers avant. Le confort de l'habitacle est de haut niveau et l'insonorisation très soignée. Même les versions décapotables, une fois le toit en place, sont extrêmement étanches et se prêtent sans problème à une utilisation quatre saisons. Si le tableau de bord est quelque peu vieillot, il se fait apprécier par la disposition des commandes.

L'ergonomie sans faille permet de se sentir à l'aise derrière le volant dès le premier contact, ce qui n'est pas l'apanage de toutes les voitures de luxe, puisqu'elles pèchent parfois par une inutile complexité d'utilisation. Les sièges avant, réglables électriquement en dix positions et d'un grand confort, méritent également une bonne note. À l'arrière toutefois, c'est l'espace disponible qui fait quelque peu défaut, sans compter que l'accès n'est pas de tous repos, sauf pour de jeunes enfants.

Une bonne occasion

Si la CLK actuelle répond à vos besoins, nul doute qu'il s'agit d'un bon choix et plus particulièrement d'une bonne affaire s'il reste quelques exemplaires invendus à la sortie du nouveau modèle. Jouissant d'une rassurante fiabilité et d'une excellente valeur de revente advenant le cas où vous devriez vous en départir, cette Mercedes-Benz est un heureux mélange de luxe et de performance qui en fait une voiture agréable à utiliser dans toutes circonstances.

Cet essai est tiré du livre L'auto 2009, disponible à La librairie.