«Il n'y avait pas de revues de bikers au Québec, poursuit M. Lefrançois. Les manufacturiers se sont accaparés des revues de moto traditionnelles pour y faire découvrir leurs nouveaux modèles. Les motocyclistes, qu'ont-ils à dire là-dedans? Rien. Nous, on voulait un magazine qui parle du plaisir d'avoir une moto, de la passion de la moto. Amener les gens à vivre cette passion, c'est l'objectif de la revue Custom Tour», conclut-il.

«Il n'y avait pas de revues de bikers au Québec, poursuit M. Lefrançois. Les manufacturiers se sont accaparés des revues de moto traditionnelles pour y faire découvrir leurs nouveaux modèles. Les motocyclistes, qu'ont-ils à dire là-dedans? Rien. Nous, on voulait un magazine qui parle du plaisir d'avoir une moto, de la passion de la moto. Amener les gens à vivre cette passion, c'est l'objectif de la revue Custom Tour», conclut-il.

Publiée à plus de 20 000 exemplaires - 11 000 abonnés -, la revue s'adresse tout particulièrement aux amateurs de cruisers, de motos custom et de tourisme. Exit les motos sport, les VTT et les moto-cross.

Mais ce qui la distingue des autres, c'est le fait qu'elle est écrite par les lecteurs eux-mêmes, à quelques exceptions près. «Je tiens à ce que nos collaborateurs ne soient pas des journalistes de métier, explique M. Lefrançois. C'est ce qui fait notre particularité. En fait, on est comme un reality show. C'est notre façon de transmettre notre message et ça a fait boule de neige. On est rendu à plus de 150 pages par numéro.»

Au menu, reportage photo des plus belles motos custom de chez nous, les récits de voyage des lecteurs - un couple particulièrement nomade a déjà écrit près d'une dizaine de fois dans les pages de la revue -, une chronique sur les motos anciennes, un hommage aux vétérans québécois de la bécane, des caricatures ainsi que quelques entrevues avec des personnalités connues mordues de la moto.

Et surtout, pas de politique. «Je ne veux rien savoir de ça, affirme sans détour M. Lefrançois. Je n'ai pas à me battre. J'aime ça faire de la moto et je sais que j'ai un prix à payer pour ça. On est la seule revue de moto qui n'est pas subventionnée au Québec et je n'en veux pas (de subventions). Mon voisin n'a pas de moto alors ce n'est pas correct qu'il paye pour la mienne.»

Même s'il avoue que le succès de sa revue dépend de la croissance de la population motocycliste, Raymond Lefrançois estime qu'il ne devrait trop subir les impacts de la récente baisse de la vente de motos neuves au Québec, engendrée selon plusieurs par la hausse prochaine des primes d'assurances de la SAAQ. «Ça ne devrait pas toucher notre clientèle cible. Ce ne sont pas des augmentations de 50$ à 100$ qui devraient changer quelque chose, affirme-t-il. De plus, on remarque que les prix des motos custom ont chuté au cours des dernières années, alors on ne s'inquiète pas trop.»

Le revue Custom Tour semble donc avoir atteint sa vitesse de croisière. On a vendu 1500 abonnements de plus en 2007 qu'en 2006 et des projets sont dans le collimateur pour célébrer l'an prochain le 10e anniversaire du magazine. «On va notamment publier un calendrier, mais on va y voir que de belles motos, pas question de montrer des pitounes!» conclut Raymond Lefrançois.