«Nous n'avons pas de pétrole, mais nous avons des idées.» Jamais cette publicité que l'on voyait partout en France, à la fin des années 70, n'a été autant d'actualité. Depuis quelques années, la hausse considérable des coûts de l'énergie (NDLR: l'essence est à plus de 2$ le litre en France) oblige les constructeurs et les pouvoirs publics à innover pour faire la promotion des voitures peu énergivores et peu polluantes. Dernière mesure en date: «financer le retrait de vieilles voitures polluantes grâce à une prime à la casse progressive et durable pour aider au rachat d'un véhicule propre.» Telle est l'idée que le président français Nicolas Sarkozy propose à ses compatriotes.

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«Nous n'avons pas de pétrole, mais nous avons des idées.» Jamais cette publicité que l'on voyait partout en France, à la fin des années 70, n'a été autant d'actualité. Depuis quelques années, la hausse considérable des coûts de l'énergie (NDLR: l'essence est à plus de 2$ le litre en France) oblige les constructeurs et les pouvoirs publics à innover pour faire la promotion des voitures peu énergivores et peu polluantes. Dernière mesure en date: «financer le retrait de vieilles voitures polluantes grâce à une prime à la casse progressive et durable pour aider au rachat d'un véhicule propre.» Telle est l'idée que le président français Nicolas Sarkozy propose à ses compatriotes.

Dès l'an prochain, les automobilistes de l'Hexagone pourront toucher cette prime pour remplacer leurs voitures âgées de plus de huit ans. Le financement de l'opération «prime à la casse» se fera grâce aux revenus d'une taxe imposée sur les gros véhicules polluants.

Au-delà de la bonne conscience écologiste, le gouvernement veut surtout relancer la vente d'autos. Les constructeurs Renault et PSÀ Peugeot Citroën se sont félicités d'une telle mesure.

Comme le rappelle le Comité français des constructeurs d'automobiles, «60% des émissions polluantes viennent des voitures de plus de 10 ans, qui représentent un tiers du parc automobile». Pourtant, la mesure Sarkozy n'est pas nouvelle: l'ancien premier ministre Alain Juppé, dont la gestion économique et sociale avait été désastreuse, avait instauré une prime pour rajeunir le parc automobile. Comme le souligne le quotidien français 20 Minutes: «Une prime de sinistre mémoire pour les constructeurs. Si les ventes de voitures neuves avaient explosé en 1996 (+200 000 unités), elles s'étaient effondrées (-400 000) l'année suivante. Pire, cette mesure n'avait pas permis de rajeunir le parc automobile (huit ans aujourd'hui).»

Si l'initiative française est louable, elle devra s'accompagner d'une réflexion avec les Allemands, particulièrement friands des gros modèles. Quant aux ménages français, il n'est pas sûr qu'une prime de 1000 euros les encourage à acheter une voiture neuve à 15 000 ou 20 000 euros.

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