Me Frédéric Morin, porte-parole de l'organisme, estime que le pourcentage des consommateurs qui traversent les frontières pour faire l'achat d'un véhicule est négligeable. Selon lui, la Corporation ne ressent pas les effets de ce phénomène. Il rappelle qu'il y a une distinction à faire entre poser des questions sur l'achat d'un véhicule outre-frontière et en acheter un, avec toute la paperasse que cela nécessite.

Me Frédéric Morin, porte-parole de l'organisme, estime que le pourcentage des consommateurs qui traversent les frontières pour faire l'achat d'un véhicule est négligeable. Selon lui, la Corporation ne ressent pas les effets de ce phénomène. Il rappelle qu'il y a une distinction à faire entre poser des questions sur l'achat d'un véhicule outre-frontière et en acheter un, avec toute la paperasse que cela nécessite.

Même son de cloche auprès de la Corporation des concessionnaires d'automobiles de Montréal, qui regroupe les 214 concessionnaires de Montréal, de Laval et de la Rive-Sud. Sandrine Leroy, directrice des communications, affirme que l'organisme n'est pas vraiment inquiet. Les frais, les contraintes douanières, les documents à remplir, l'inspection pour certifier la conformité du véhicule aux normes canadiennes, les garanties de certains constructeurs qui ne sont pas exportables, sont autant de facteurs qui, selon elle, découragent le consommateur de magasiner aux États-Unis.

Une part minime des achats

La Corporation des concessionnaires du Richelieu soutient de même que la proportion des consommateurs québécois qui achètent un véhicule neuf aux États-Unis est infime. Son directeur général, Jean-Paul Grimard, soutient même qu'une différence de 10 000$ pour la même voiture n'est pas avantageuse. «À court ou à moyen terme, nous ne nous sentons pas menacés», assure-t-il.

Gilles Thibault, secrétaire de la Corporation des concessionnaires de l'Estrie, est plus nuancé. Il affirme que la question de l'achat d'un véhicule outre-frontière préoccupe ses membres, mais ne les affecte pas encore. «Les concessionnaires situés près de la frontière peuvent ressentir un certain effet de la parité du dollar, mais on ne m'a pas saisi de ce problème d'une façon particulière.» La question pourrait néanmoins être abordée à la prochaine réunion du conseil d'administration de l'ensemble des concessionnaires du Québec, précise le porte-parole.

Cela dit, M. Thibault soutient que les concessionnaires sont de plus en plus préoccupés par l'écart de prix pour un même véhicule américain vendu des deux côtés de la frontière. «Comment faire accepter au consommateur québécois qu'il doit débourser 10 000$ de plus ici pour le même véhicule, muni des mêmes équipements, lorsque notre devise a la même valeur que le dollar américain? Je pense que les constructeurs n'ont pas encore réagi à la montée de notre devise. L'écart de prix actuel ne reflète pas la nouvelle réalité.»