«Idéalement, seulement 85 % des espaces de parcomètres devraient être occupés», explique Donald Shoup, un urbaniste qui a publié en 2005 le livre The High Cost of Free Parking. «De cette manière, les espaces de stationnement sont relativement bien utilisés, et en même temps, il est possible de trouver une place rapidement. Le prix du stationnement devrait varier au fil d'une journée pour que cette proportion soit toujours respectée. Quand il n'y a pas beaucoup de gens dans le secteur, il est inutile d'avoir des tarifs trop élevés. Mais si c'est le pic du magasinage, les gens qui veulent stationner pour une demi-journée devraient aller dans les stationnements. Il faut donc que le tarif des parcomètres soit alors plus élevé que celui des stationnements.»

«Idéalement, seulement 85 % des espaces de parcomètres devraient être occupés», explique Donald Shoup, un urbaniste qui a publié en 2005 le livre The High Cost of Free Parking. «De cette manière, les espaces de stationnement sont relativement bien utilisés, et en même temps, il est possible de trouver une place rapidement. Le prix du stationnement devrait varier au fil d'une journée pour que cette proportion soit toujours respectée. Quand il n'y a pas beaucoup de gens dans le secteur, il est inutile d'avoir des tarifs trop élevés. Mais si c'est le pic du magasinage, les gens qui veulent stationner pour une demi-journée devraient aller dans les stationnements. Il faut donc que le tarif des parcomètres soit alors plus élevé que celui des stationnements.»

Le rêve de M. Shoup est que toutes les villes imitent Redwood, un peu au sud de San Francisco. «Le conseil municipal a délégué à la voirie la responsabilité de gérer le stationnement, explique l'urbaniste. Le seul objectif est que 15 % des espaces de stationnement des rues commerciales doivent être libres en tout temps. Et les revenus des contraventions et des parcomètres sont remis aux associations de marchands de chaque artère, pour des projets de revitalisation urbaine. Les tarifs varient au fil de la journée, et il y a toujours de la place.»

Selon M. Shoup, le Canada est très avancé en matière de technologie de stationnement. «Vos bornes électroniques permettant l'utilisation de cartes de crédit règlent un problème important, dit-il. Il est aberrant qu'il faille encore payer avec des pièces de monnaie. Ça limite considérablement les tarifs horaires. Et combien de personnes reçoivent des contraventions tout simplement parce qu'elles n'avaient pas de monnaie, ou perdent du temps à aller en chercher? Il y a aussi des avantages énormes au niveau de la main-d'oeuvre, parce que la vérification est plus simple. L'entretien est limité à quelques centaines de bornes plutôt qu'à des milliers de parcomètres.»

Selon M. Shoup, le parcomètre idéal pourrait même être rechargé par téléphone cellulaire. «Si le prix est adéquat, et que la règle du 15 % d'espaces libres est respectée, pourquoi ne faciliterait-on pas la vie des automobilistes qui sont prêts à payer plus cher parce qu'ils ont un imprévu?»

Par contre, il pense qu'il est contre-productif de ne pas tenir compte des minutes déjà payées. À Montréal, de nombreux automobilistes se sont insurgés contre la remise à zéro des parcomètres à bornes quand on ajoute du temps. «Il n'y a aucun motif urbanistique, dit M. Shoup. C'est simplement un défaut de programmation, ou pire encore, un désir de maximiser les revenus. Je suis sûr que le peu d'argent que cette mesure permet de récolter ne compense pas la mauvaise réputation que gagne votre système par ailleurs admirable.»