Si la durabilité de votre moteur vous préoccupe, il faut éviter d'employer la compression de façon accentuée et régulière. Seule une situation d'urgence nécessitant un ralentissement maximum du véhicule alors que les freins viennent de lâcher peut la justifier. Toutefois, dans une pente abrupte, l’utilisation de la compression s’avère indiquée pour conserver sa vitesse, et non pour la perdre.

Si la durabilité de votre moteur vous préoccupe, il faut éviter d'employer la compression de façon accentuée et régulière. Seule une situation d'urgence nécessitant un ralentissement maximum du véhicule alors que les freins viennent de lâcher peut la justifier. Toutefois, dans une pente abrupte, l’utilisation de la compression s’avère indiquée pour conserver sa vitesse, et non pour la perdre.

Dans ce cas, on engage le rapport approprié une fois que le véhicule a perdu assez de vitesse pour ne pas compresser lorsque l'embrayage sera relâché. Compresser consiste à amener le moteur à un régime élevé en une fraction de seconde par le biais de la rétrogradation des vitesses. Cette technique, aussi appelé le frein moteur, impose un stress énorme au groupe propulseur, formé du moteur, de la transmission, du différentiel et du rouage d'entraînement.

D'une façon plus précise, signalons, entre autres, que la compression peut entraîner une consommation excessive d'huile, des bris de soupapes, et, à la limite, faire sauter le moteur. De plus, les joints de cardan subissent une forte pression non désirable, tandis que les supports de moteur et le système d'échappement sont soumis à une forte sollicitation évidemment non souhaitable. En compressant avec vigueur, vous risquez également de bloquer les roues motrices sur une surface glissante, ce qui provoquera presque à coup sûr un dérapage. Souvenez-vous qu'il en coûte moins cher de remplacer les garnitures de freins qu'un moteur, une transmission ou un disque d'embrayage.

Avis aux «paresseux»...... et aux pressés

Certains conducteurs ont la mauvaise habitude de laisser reposer leur main sur le levier de vitesse de la boîte manuelle. En agissant ainsi, ils exercent une pression inutile sur les fourchettes de la transmission et cette pression peut provoquer une usure prématurée de celle-ci. La main ne devrait donc être sur le levier que le temps d'effectuer les changements de vitesses.

Même conseil pour la pédale d'embrayage qui ne devrait en aucun temps servir de repose-pied. Entre chaque changement de vitesses, le pied doit ainsi libérer complètement la pédale. Le seul fait d’appuyer, même très légèrement, sur la pédale, fait en sorte que la butée d'embrayage reste en contact avec le plateau, ce qui pourrait occasionner une détérioration rapide et excessive.

Prenez le temps nécessaire pour effectuer les changements de vitesses. Si vous êtes trop rapide, vous faites ce qu'on appelle « battre les synchros ». Cela signifie que vous ne laissez pas le temps aux synchronisateurs d'effectuer leur travail et ce sont eux, ainsi que les engrenages, qui écopent. Gardez donc à l’esprit qu’être plus rapide que son ombre appartient à l’univers des bandes dessinées et non à la vraie vie.

Attention à l’usure prématurée

Les transmissions automatiques actuelles ont quatre, cinq, six ou même sept vitesses ce qui force le conducteur à se montrer un peu plus actif dans l'utilisation de la transmission. En effet, la dernière vitesse, appelée surmultiplication ou surmultipliée ou encore « overdrive », ne devrait être employée, à l'instar de la cinquième ou de la sixième vitesse avec une boîte manuelle, qu'à des vitesses d'autoroute ou à partir de 70-80 km/h. Si cette dernière vitesse est engagée à des vitesses inférieures, il peut se produire un mouvement de va-et-vient agaçant entre les dernières vitesses qu’on appelle chevauchement. En plus de s'avérer déplaisant, ce mouvement peut engendrer une usure prématurée ou un bris de la transmission. Aujourd’hui de plus en plus de transmissions automatiques sont dotées d’un mécanisme qui empêche le chevauchement des rapports autant en montée qu’en descente.

Par ailleurs, signalons qu'on peut utiliser la boîte automatique, comme la manuelle, pour conserver et contrôler une vitesse peu élevée en descendant une pente abrupte. Il suffit de sélectionner le bon rapport après avoir atteint la vitesse voulue. De même certaines transmissions automatiques permettent, comme les transmissions manuelles, de partir en deuxième vitesse ce qui est pratique sur une surface glissante.

Notons enfin que plusieurs transmissions automatiques permettent de changer manuellement les vitesses comme sur avec une boîte manuelle. Cette caractéristique se retrouve plus souvent qu’autrement dans des voitures sportives et peut s’avérer amusante tout en octroyant au conducteur un meilleur contrôle du régime du moteur.