Tous les constructeurs s'accordent pour souligner que les propositions technologiques pour réduire consommation de carburant et pollution seront multiples.

Tous les constructeurs s'accordent pour souligner que les propositions technologiques pour réduire consommation de carburant et pollution seront multiples.

«Une dynamique est lancée», a assuré vendredi le patron de Michelin Michel Rollier. «Une grande partie des solutions existent et beaucoup sont applicables presque immédiatement, et d'autres vont venir sans doute plus rapidement qu'on le pensait».

La pile à combustible, qui produit de l'électricité à partir d'hydrogène, représente ainsi un véritable saut technologique. Mais son coût de fabrication, alourdi par le platine, reste un problème majeur.

De nombreux constructeurs ont cependant choisi d'engager de tels véhicules dans le Challenge Bibendum et de présenter à Shanghai l'état de leurs programmes.

L'américain General Motors vient de lancer le projet Driveway, qui mettra cent véhicules, construits sur la base du crossover (petit 4x4) Chevrolet Equinox, à disposition d'un panel d'utilisateurs.

«Seuls des volumes importants ont un sens» pour ce type de véhicule, souligne George Hansen, directeur Asie Pacifique de GM pour les activités pile à combustible.

«L'objectif final est une production de masse», assure M. Hansen en parlant de «millions» d'unités. Les premiers «véhicules pilotes» pour une version commercialisable sont attendus «dans quelques années».

L'allemand Daimler envisage pour sa part une arrivée sur le marché des voitures à pile à combustible vers 2012-2015, «si la décision de les produire est prise», souligne Dr Christian Mohrdieck, directeur du développement du programme pile à combustible.

Daimler a actuellement en essai 60 voitures à pile à combustible de la série Classe-A et a annoncé la production d'une série de 100 voitures de type Classe-B pour 2010.

Mais M. Mohrdieck estime qu'une production de série ne sera possible que lorsque le coût d'une propulsion par pile à combustible sera «comparable à celui d'un diesel très propre», ce qui suppose de réduire encore la quantité de platine utilisée dans la pile.

Des constructeurs aussi divers que le chinois SAIC ou l'allemand BMW présentent également des prototypes de véhicules à pile à combustible.

D'autre part, la voiture à propulsion hybride carburant-électricité, qui existe depuis dix ans, intéresse désormais un nombre croissant de constructeurs.

PSÀ Peugeot Citroën met l'accent à Shanghai sur cette technologie qu'il s'est engagé à lancer en 2010 avec un moteur diesel.

Cette solution a «une crédibilité à un coût acceptable», explique un porte-parole du groupe français. Mais il «ne voit pas dans l'hydrogène une voiture abordable avant 2020», même si PSÀ rappelle qu'il travaille sur le dossier avec des chercheurs du Commissariat français à l'énergie atomique (CEA).

Mais les solutions écologiques concernent aussi la voiture d'aujourd'hui, avec l'amélioration des moteurs classiques, les biocarburants ou les pneumatiques à résistance réduite au roulement.

Renault présentait à Shanghai une version prototype de sa voiture à bas coût Logan, baptisée Eco2, fonctionnant au biodiesel.

«C'est l'un des chemins qui donnent des résultats et qui vont continuer à être utilisés», explique la directrice du plan environnement de Renault, Alice de Brauer.