Sur le plateau de tournage des Beaux malaises, l'équipe a eu un plaisir fou. Pour boucler la boucle de cette comédie au succès retentissant, l'équipe offre un ultime épisode intitulé La grande finale, dimanche à 20h30, à TVA. Pour marquer ce dernier au revoir, les comédiens principaux nous racontent les beaux moments qu'ils ont vécus pendant les trois dernières années.

Julie Le Breton

«Une des premières scènes que nous avons tournées est lorsque Martin [Matte] et moi sortons de chez le psychologue, qu'il me crie: "Vite, tu le sais que je ne suis pas patient!" et que dans l'auto, nous nous mettons à chanter. C'est lui qui devait chanter, finalement j'ai ajouté ma voix, nous faussions et c'est là que j'ai compris que nous étions ailleurs avec ce projet. Que nous avions un bel espace de liberté! On jouait un moment de folie entre deux personnes qui s'aiment comme ça arrive vraiment dans la vie, mais que nous présentons peu en fiction», dit la comédienne. Grâce à son personnage, elle a conquis le coeur des spectateurs: «Avant, je jouais des personnages moins attachants pour les gens. Là, Julie, elle est vraiment aimée.» Parmi les gros malaises qu'elle a vécus sur le plateau de tournage, il y a celui où une jeune fille dansait sur un poteau dans l'épisode Les pauves.

Patrice Robitaille

Un certain matin, Patrice Robitaille courait nu dans les rues de Laval, sous la direction du réalisateur Francis Leclerc. Il s'agit pour lui du moment le plus embarrassant qu'il ait vécu sur ce plateau. «Je me souviens d'avoir dit à ma plus grande fille que j'allais travailler et je lui ai décrit ce que j'allais faire... ça ne fait pas très sérieux comme travail!», dit le comédien. Il se souviendra de plusieurs moments mémorables sur ce plateau de tournage, dont lorsque le réalisateur Francis Leclerc les a chicanés parce qu'ils étaient trop dissipés. «Il y avait vraiment un beau climat de travail sur Les beaux malaises, entre autres parce que Martin est un ultratravaillant et qu'il arrive toujours super préparé. C'est un leader qui met la barre haut, ce qui pousse tout le monde à se dépasser.»

Martin Perizzolo

Martin Perizzolo est convaincu que son personnage dans Les beaux malaises a changé sa carrière. «Je présente cette année mon premier one-man show. Sans Les beaux malaises, j'aurais pu avoir un spectacle, mais peut-être pas à aussi grand déploiement. Les producteurs ne m'auraient peut-être pas approché pour que je propose mon spectacle», dit l'humoriste, aussi connu grâce à ses campagnes publicitaires des Fromages d'ici. Son plus grand malaise sur le plateau de tournage est l'enregistrement de la scène où il est vêtu d'un costume en cuir avec un harnais dans la bouche. «Ça me troublait énormément, je trouvais cet objet intrusif, humiliant, et ça projetait une image forte. Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, je n'avalais pas cette affaire-là. Il a fallu en parler, parce que ça me faisait peur.»

Charles William Ross

Charles William Ross avait 7 ans lorsqu'il a mis les pieds pour la première fois sur le plateau de la série. «Martin et Julie étaient tellement gentils avec nous. Ils jouaient toujours avec nous pendant les pauses. On se bataillait», dit le garçon aujourd'hui âgé de 10 ans. «Le moment le plus drôle et un peu gênant fut la scène avec ma tour de contrôle [composée d'un vibrateur]. Chaque fois que nous arrêtions de tourner, tout le monde riait beaucoup. C'est mon plus beau souvenir.» À ce sujet, Julie Le Breton avoue qu'il y avait un fou rire nerveux lors de l'enregistrement: «Personne ne se regarde dans les yeux dans cette scène. Je savais que si je croisais le regard de Martin, j'éclaterais de rire. Émilie [Bierre] est plus grande et en a vu d'autres. Mais Charles sentait que ça nous rendait mal à l'aise, mais sans vraiment trop comprendre à quoi cet objet servait», dit celle qui incarne la mère du personnage du jeune Charles.

Émilie Bierre

Émilie Bierre peut se vanter d'avoir réussi à rendre mal à l'aise le roi du malaise, Martin Matte. «La scène la plus gênante à tourner fut celle avec Martin où je lui disais: "Papa, embrasse-moi, s'il te plaît." En fait, je me pratiquais pour une pièce de théâtre. Il m'aidait à répéter mon texte. Mais il fallait quand même le jouer! Je m'avançais et je faisais plein de gestes. Martin était bien gêné et il disait: "C'est plus facile à écrire qu'à jouer, cette scène-là!"», dit l'actrice de 12 ans. Comme elle le souligne, c'est un quart de sa vie qu'elle a vécu sur ce plateau. «C'était tellement une belle gang, je m'ennuie d'eux. Tout le monde était tout le temps joyeux et partait sur des délires.»

Michèle Deslauriers

Comme tous les autres acteurs des Beaux malaises, Michèle Deslauriers retiendra surtout de cette expérience sa rencontre avec Martin Matte. «C'est un génie de l'écriture, il sait relier la tendresse, l'humanité et l'humour», dit la comédienne. Les scènes les plus embarrassantes qu'elle a eu à jouer sont celles avec les jouets sexuels. «Lors de la lecture, Martin m'a demandé s'il allait trop loin et si ça me gênait. Je lui ai dit que non, parce que c'était écrit de la bonne façon. Bien sûr, le fait que je porte un "strap-on" a créé une vague de réactions, mais ça ne me dérangeait pas. C'est important de montrer que ça existe; les personnes âgées peuvent vivre leur sexualité comme elles l'entendent», dit Michèle Deslauriers, qui gardera longtemps en mémoire ce plateau de tournage où «le bonheur et le bien-être de tous» étaient au centre des préoccupations de Martin Matte et du réalisateur Francis Leclerc.