Louise Cousineau devrait retourner sur le plateau de Tout le monde en parle. Hier, la chroniqueuse télévision la plus redoutée au Québec a transporté sa bonhomie et sa folie chez Guy A., prenant même le contrôle de l'émission en commentant la tenue vestimentaire de la romancière Kim Thùy! Ses fidèles lecteurs, qui s'ennuient d'elle, n'ont pas dû être déçus.

Officiellement à la retraite de La Presse depuis le 4 janvier, Louise Cousineau n'a rien perdu de son franc-parler. Après avoir été opérée aux genoux et à la hanche, la chroniqueuse a eu l'impression d'être «mise en pénitence» par ses employeurs, qui lui proposaient la retraite. Mais le fait d'avoir retrouvé une véritable qualité de vie l'a réconciliée avec l'idée de ne plus travailler.

Louise Cousineau croit que l'ère de la convergence et la bataille opposant les grands empires de presse nuisent au travail des chroniqueurs de télévision, et regrette le temps où cette guerre inutile n'existait pas. «Je regarde mes jeunes collègues et je ne les envie pas», dit-elle.

L'ex-chroniqueuse de La Presse, qui a cessé d'écrire il y a plus d'un an, a d'ailleurs assisté à la première de La série Montréal-Québec, assise à côté de Pierre Karl Péladeau, qu'elle aime beaucoup. «J'aimerais comprendre ce gars-là», s'est-elle dit quand leurs genoux se sont collés.

Elle dit avoir eu beaucoup de peine en se voyant parodiée en Mme Loulou par son collègue Serge Chapleau à Et Dieu créa... Laflaque, mais s'en est remise depuis.

Pour Mme Cousineau, La montagne du Hollandais a été le pire téléroman de l'histoire, et Les filles de Caleb, la meilleure série. Elle confie par ailleurs avoir eu beaucoup de chagrin en regardant le spécial de Noël de La petite vie, et trouve Dumont 360 «d'un ennui mortel».

Pour ce retour particulièrement réussi de Tout le monde en parle hier, l'auditoire a vécu un moment aussi mystifiant que glaçant en fin de soirée, gracieuseté du fascinateur Messmer. Claude Legault, qui semblait totalement sous son emprise, est resté évanoui sur le sol durant de longues secondes. Messmer a réussi à rayer le chiffre sept de son esprit, le rendant incapable de donner le nom de son propre film, Les 7 jours du talion! Comment rester sceptique, je vous le demande?

Laraque poli

Il fallait voir le hockeyeur Georges Laraque tourner le dos au fascinateur, qui a déjà réussi à le faire danser avec un autre homme dans un spectacle à Chicoutimi! Laraque semblait terrorisé et se bouchait les oreilles pour ne rien entendre.

Fraîchement congédié par Bob Gainey, l'ex-joueur du Canadien est resté très poli à propos de ses anciens patrons, et dit même comprendre leurs motivations. «Je suis désolé que ça n'ait pas marché, mais ça va marcher ailleurs», dit-il, convaincu d'oeuvrer dans la LNH l'an prochain. On sent quand même qu'il a envie de parler, et que son contrat l'en empêche. «J'aimerais ça t'en dire pas mal, mais pas tout de suite.»

L'ex-homme fort du Canadien a défendu son rôle. «Je ne suis pas un animal, je ne cherche pas à blesser personne. Quand je me bats, je demande au gars s'il est correct.»

Devenu végétalien en visionnant des images de torture faite aux animaux - notamment une vidéo où des porcelets se font couper la queue et les oreilles à froid -, il défend bec et ongle le documentaire très durement critiqué Terriens, dont il assure la narration. Il prétend du même coup ne plus souffrir d'asthme et de pression artérielle depuis qu'il a cessé de manger de la viande il y a 10 mois.

Le Québécois Patrick Sauvé a bien cru que sa conjointe haïtienne Rachel Norbrun était morte dans les décombres, le jour du séisme. Il n'a jamais été aussi heureux que, lorsqu'en route vers Port-au-Prince pour la rejoindre, il a reçu un texto de sa blonde: «Gros bêta, je suis vivante!». Rachel Norbrun, qui vient de s'installer au Québec, affichait une force incroyable après avoir vécu ce terrible drame, elle qui a perdu beaucoup de ses amis.

Auteure de Ru, la romancière d'origine vietnamienne Kim Thùy est arrivée à bord d'un bateau de fortune alors qu'elle n'avait que 10 ans. Envoyée par le gouvernement avec sa famille à Granby, une petite ville plutôt qu'une grande, elle croit que c'était le meilleur moyen de s'intégrer à la société québécoise.

Le récit de son adaptation à la vie québécoise était absolument délirant. Sa famille a pensé longtemps que le grille-pain sur le comptoir était un objet décoratif servant à se regarder pour se coiffer!

Francis Martin, alias Kaya, ne pourra pas nous blâmer d'avoir du mal à saisir l'orientation prise après sa carrière de chanteur. Son allure cosmique et son ton d'une douceur artificielle ont de quoi laisser perplexe. L'ex-interprète de Quand on se donne gagne aujourd'hui sa vie en donnant des conférences sur les rêves. Devenu la risée de la province au moment de son virage ésotérique, il a vécu une dépression et s'est installé durant une longue période aux États-Unis pour se faire oublier. Heureusement, Guy A. Lepage a évité de ridiculiser le personnage, ce qui aurait été aisé dans les circonstances.

L'animateur a par ailleurs annoncé hier soir qu'il enregistrera Tout le monde en parle sur le plateau de Laurent Ruquier en France, pour l'émission du 4 avril prochain.