Pour la cinquième année consécutive, Laurent Paquin devient animateur de gala le temps de deux grandes soirées d'humour au Théâtre Saint-Denis. Son horaire de «comédien de théâtre» ne lui permettait pourtant pas ce luxe, cet été.

Qu'importe, l'humoriste tenait à son gala au 26e festival Juste pour rire! «Laurent est fier d'animer cinq ans en ligne au Saint-Denis, dit son agent et metteur en scène Guy Lévesque. Moi, je voulais qu'il réfléchisse avant de se relancer dans l'aventure, à cause de L'emmerdeur, une pièce qu'il joue presque tous les soirs du festival.»

«Animer, c'est mon métier, lance Paquin. J'ai le sentiment de bien faire le travail, d'être bon. Et quand c'est bien reçu, c'est valorisant. C'est impressionnant, c'est big, un gala!»

Demain et lundi, il présentera au public une brochette d'humoristes composée notamment de Maxim Martin, Stéphane Fallu, Jean-François Mercier, Jean-Luc Lemoyne, François Massicotte, Jean-Marc Parent et Arthur. Comme tout bon animateur qui se respecte, il présentera en plus quelques numéros au public. «Laurent est très présent dans son gala, constate Guy Lévesque. Il participe à six numéros. C'est beaucoup! Dire qu'il voulait, au départ, que ce soit simple à cause de L'emmerdeur!»

Pourtant, Laurent Paquin prépare son gala depuis janvier. Il avait d'abord pensé à un numéro d'ouverture sur les accommodements raisonnables. «J'ai toutefois dû me revirer de bord, car ce numéro recoupait le thème du gala de Guy Nantel (présenté le 13 juillet)», dit Paquin.

Chaque fois, Paquin écrit les textes de ses numéros presque en entier. Pour les numéros de groupe, il s'en remet aux scripteurs (Sylvain Larocque et Pierre Prince pour le gala en question). «C'est important d'avoir des gens qui ne pensent pas exactement comme nous, note Paquin. J'aime bien le choc des idées. Mais je ne dirais pas quelque chose que je ne pense pas sur scène. Cela dit, habituellement, un scripteur se met dans la peau de l'humoriste pour qui il écrit.»

Jouer sur scène en groupe, c'est souvent courir après le trouble. À cinq jours du gala, on tentait encore de joindre des artistes pour un numéro à grand déploiement. «On va travailler jusqu'à la dernière seconde. On est en retard, comparé à d'autres galas, car on a perdu Laurent tout le mois de juin à cause de L'emmerdeur», note Guy Lévesque, également metteur en scène du gala de Rachid Badouri, présenté il y a trois jours. «Cette année, j'ai vécu l'excitation du jeune premier qui était prêt (Badouri) et du gars qui a de l'expérience, mais qui anime un gala sur lequel il en reste plus à faire. Logiquement, on va arriver à temps.»

Gala de Laurent Paquin, demain et lundi, à 19h30, au Théâtre Saint-Denis.