Jeunes de Montréal-Nord et policiers se tendront bientôt la main dans un «éveil de couleurs et d'intelligences» imaginé par le peintre Zilon. «Je veux montrer des diamants bruts qui vont être polis pour éclairer tout Montréal», explique-t-il. L'artiste parle ainsi de Pas d'ego, tous égaux, le titre du tableau qu'il réalise pour le prochain défilé Grand Charivari, présenté le mois prochain.  

L'événement se déroule cette année sur le thème de «La parade des grands bisous». Il aura lieu deux fois plutôt qu'une: en clôture du festival Juste pour rire, le dimanche 26 juillet après le coucher du soleil. Puis, pour inaugurer officiellement la Place des festivals, le 7 septembre, pendant le jour.  

La conceptrice Danielle Roy a divisé le défilé en neuf tableaux. Chacun est réalisé par un artiste invité différent qui est associé à un arrondissement ou à une banlieue. Les «arts premiers» et les arts numériques ouvrent et ferment la marche. Entre eux: l'architecture (Pierre Thibault et Janet McNulty), la danse (Margie Gillis et Marie Béland), le théâtre-poésie (Lorraine Pintal, Fred Teyssier, Anne-Marie Poitras), la sculpture (Michel Goulet, Chloé Lefebvre), le cinéma (Pierre-Paul Savoie, Ève Lalonde), la peinture (Zilon et Sergio Gutierez) et la musique (Robert Charlebois et Daniel Lacoste).

 

Le public peut autant regarder le défilé que le suivre. Plusieurs ateliers préparatoires s'offrent à ceux qui désirent se joindre à la danse et aux autres tableaux de cette fête «citoyenne» et «populaire» (inscriptions: 514-274-9111 ou groupe Facebook «Le Grand Charivari»).

 

Que verra-t-on à part le tableau inclusif de Zilon? Robert Charlebois fera entendre J't'aime comme un fou, Cartier et The Frog Song avec des arrangements «un petit peu fanfare». «Ce sera éclaté, il y aura 45 musiciens et aussi des meneuses de claques extrêmes qui feront et déferont leur pyramide en avançant», prévoit-il.

 

Le Grand Charivari dispose d'un budget de 1 175 000$. De ce chiffre, 500 000$ proviennent de la Ville de Montréal. Le reste vient de Juste pour rire. Depuis sa dernière présentation, le Grand Charivari est devenu un organisme à but non lucratif.