L'IDÉ fait son chemin. Créé l'an dernier, l'Institut de l'événement (IDÉ) offre cette semaine sa première formation intensive de groupe pour les organisateurs d'événements, comme les festivals si nombreux au Québec. L'objectif de l'école est d'assurer, ni plus, ni moins, la pérennité et la croissance des événements.

«Nous répondons à un besoin, note le président de l'institut, Jacques Renaud, et nous allons au-delà. Nous voulons que nos gestionnaires d'événements trouvent ici, parce que ça n'existe nulle part ailleurs, des réponses aux questions de plus en plus pointues reliées à la gestion. Nous voulons créer le métier. On veut devenir la référence au Québec, au Canada et, pourquoi pas, mondialement.»

 

Malgré toute l'expertise développée au Québec au cours des ans dans le cadre des grands et des petits événements, il manquait un centre de formation continue, un lieu d'échanges et d'information, une mémoire collective des créateurs de festival pouvant servir à la relève.

«Les fondateurs de grands événements sont toujours là et ont plus de 55 ans. La relève n'existe pas vraiment. Mais une partie de la réponse se trouve désormais chez nous. On vise aussi la formation des gestionnaires existants et de nos propres enseignants», explique M. Renaud.

Jusqu'ici, l'IDÉ avait offert de la formation sur mesure ou des séminaires. Ses dirigeants et formateurs enseignent déjà dans d'autres institutions, comme les HÉC ou l'UQAM. D'autres travaillent au sein d'organismes reconnus comme le Cirque du Soleil ou les Festivals Juste pour rire et Montréal en lumière.

Cinq grands axes

La formation est construite autour de cinq grands axes: direction d'événement, programmation, promotion, financement et réalisation. Lors d'une séance lundi, en compagnie d'étudiants provenant d'événements aussi divers que le Festival de Saint-Tite, celui du monde arabe de Montréal ou les Régates de Valleyfield, le représentant de La Presse a assisté à un échange dynamique où la formatrice, Guylaine Despatis, agissait à la fois comme modératrice de groupe et coach personnelle.

«On enseigne de vrais cas en revenant constamment aux concepts de base pour voir ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas dans un événement», indique la directrice de l'établissement, Lyse Georges.

Le partenaire majeur de l'institut est Loto-Québec, commanditaire de près de 250 événements chaque année au Québec. La semaine intensive de formation en cours en ce moment est d'ailleurs financée par la Société d'État. La question du financement reste évidemment une question centrale dans le développement durable des événements.

«La réponse est dans la programmation, pense Mme Georges. Les subventions se font plus rares, mais il est possible de trouver un commanditaire avec un bon produit. Ça prend un mariage parfait entre l'événement et la compagnie, petite ou grande.»