Signe d'une meilleure santé de l'économie? Le total des revenus de billetterie des spectacles en salles au Québec a augmenté de 20 pour cent en 2016, grâce aux comédies musicales, à la chanson - francophone et anglophone -, au cirque et à la magie.

Par contre, les spectacles d'humour, extrêmement populaires, ont quand même connu un recul de 20 pour cent en 2016 par rapport à 2015, révèle une étude publiée jeudi par l'Observatoire de la culture et des communications du Québec, un service de l'Institut de la statistique.

Le total des revenus de billetterie des représentations payantes en arts de la scène a atteint 278 millions $ en 2016, du jamais vu depuis 2004. Les «arts de la scène» comprennent ici le théâtre, la danse, la musique, la chanson et les «variétés» (humour, cirque, magie, comédies musicales).

En 2016, quelque 9,5 millions de billets étaient disponibles au Québec, et 74 pour cent ont trouvé preneur, un taux d'occupation qui est en croissance pour la quatrième année consécutive, révèle l'Observatoire. Ce taux d'occupation est de 73 pour cent au théâtre, 70 en danse, 67 en musique, 78 en chanson et 76,65 pour cent en variétés.

Bonne nouvelle pour la chanson francophone: le nombre de spectateurs en salles en 2016 a affiché ses meilleurs résultats en dix ans. Avec des hausses successives de 20 pour cent en 2015 et de 36 pour cent en 2016, les spectacles de chanson francophone ont attiré 1,1 million de spectateurs, du jamais vu depuis 2006, note l'Observatoire.

Le nombre de spectateurs pour les comédies musicales a de son côté crû de 78 pour cent en 2016 par rapport à 2015, celui du cirque et de la magie de 32 pour cent, et celui de la chanson anglophone de 12 pour cent.

L'Observatoire souligne par ailleurs que sur les 25 spectacles les plus vus en 2016, pas moins de 23 étaient québécois. Par contre, côté assistance, la part de marché des spectacles québécois a perdu deux points, à 73 pour cent.

Le nombre de spectateurs a augmenté de 11 pour cent dans la grande région de Montréal et de 14 pour cent dans la grande région de Québec. Ces deux régions centrales cumulent 65 pour cent de l'assistance totale, «un sommet depuis 2009».

Ces données sont tirées de l'article «Optique culture» numéro 56, publié sur le site internet de l'Observatoire de la culture et des communications du Québec.