Les gouvernements reçoivent largement plus d'argent de l'activité des diffuseurs de spectacles qu'ils n'en versent, selon une étude sur les coûts de la diffusion des arts de la scène au Québec dévoilées lundi par le Réseau indépendant des diffuseurs d'événements artistiques unis (RIDEAU).

L'étude révèle que l'impact économique direct de l'activité des 112 diffuseurs pluridisciplinaires membres de RIDEAU, qui oeuvrent dans près de 250 salles de spectacles de la province, permet au gouvernement du Québec de percevoir 18 millions $ en revenus fiscaux et parafiscaux, et au gouvernement fédéral d'en percevoir plus de 6 millions $.Les diffuseurs reçoivent un montant total de 9,3 millions $ de la part de ces deux gouvernements. Selon l'étude, l'impact économique total des diffuseurs membres de RIDEAU correspond à 153 millions $, soit 4648 emplois-année, principalement des emplois en région.

Par ailleurs, le palier municipal est celui qui injecte le plus d'argent dans la diffusion, soit 19 millions $.

L'étude «vient donc renverser certaines idées voulant que le financement de la circulation du spectacle au Québec soit surtout une affaire de subventions», croit le RIDEAU. Les diffuseurs doivent ainsi largement compter sur les revenus autonomes pour boucler leur budget.