Michel Tremblay a traduit la pièce Un peu, beaucoup, passionnément..., qui tient cet été l'affiche du Théâtre de Rougemont. "C'est une pièce formidable, la psychologie des personnages est fantastique et Michel Tremblay a conservé le côté new-yorkais", nous informe Pierrette Robitaille, qui joue tout l'été une veuve très réticente à l'idée de se remettre en ménage.

L'expressive comédienne ajoute que l'histoire d'Un peu, beaucoup, passionnément... est à l'image d'une réalité bien répandue chez les plus de 50 ans. Ce texte de l'Américain Richard Baer raconte le destin d'un homme et une femme qui se connaissent depuis 30 ans. Lui, a perdu sa femme il y a trois ans; elle, est veuve depuis un an. Madame a pris la décision de déménager en Floride et de refaire sa vie. Mais l'homme, lui, tente de la persuader de l'épouser, convaincu que cela serait une bonne affaire pour les deux.

Mais elle n'a plus tellement envie de se mettre la corde au cou.

"Je pense que certains hommes deviennent un peu tannants en vieillissant, et que plusieurs femmes n'ont plus tellement le goût de materner, de s'occuper de quelqu'un", songe Pierrette Robitaille, qui voit dans Un peu, beaucoup, passionnément... un portrait social très éclairant.

Mariera, mariera pas? On ne l'apprend qu'à la fin de ce suspense esquissé comme une lutte entre le goût de vivre à deux et la soif de liberté.

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Un peu, beaucoup, passionnément... jusqu'au 29 août au Théâtre de Rougemont.