L'ex-star de la télévision américaine Bill Cosby, pris depuis plusieurs mois dans une affaire d'agressions sexuelles, a contre-attaqué mercredi par la voix de son avocate, balayant notamment les accusations d'une femme qui l'accuse de l'avoir droguée puis violée.

L'ancienne star du Cosby Show a également accusé les médias d'avoir mal interprété une déposition qu'il a faite en 2005 et qui a partiellement fuité début juillet, relançant le scandale des viols présumés.

«En lisant les articles dans les médias, on pourrait conclure que (Bill Cosby) a reconnu le viol» dans cette déposition, dans laquelle il avait admis avoir obtenu et donné un puissant sédatif, le Quaalude, à au moins une jeune femme pour des relations sexuelles, estime son avocate Monique Pressley.

«Et pourtant (il) n'a rien admis d'autre qu'être l'une des nombreuses personnes qui ont introduit le Quaalude dans leur vie sexuelle consensuelle dans les années 1970», ajoute-t-elle dans un document déposé dans un tribunal de Pennsylvanie mardi, et obtenu par l'AFP.

Le New York Times a obtenu la semaine dernière des transcriptions de la déposition de l'acteur faite il y a dix ans, dans le cadre d'une plainte d'une ancienne employée de la Temple University, Andrea Constand, qui l'accuse de l'avoir droguée et d'avoir abusé d'elle. L'affaire a par la suite fait l'objet d'un accord à l'amiable avec Bill Cosby, dont les termes n'ont pas fuité.

Cette déposition suggère qu'il aurait également offert des sédatifs et payé d'autres femmes avec lesquelles il avait eu des relations intimes.

«M. Cosby a nié les accusations qui ont été portées à ce stade», a expliqué mercredi sur la chaîne ABC l'avocate de l'acteur, resté muet depuis le début de l'affaire.

«Le bruit ou le nombre des personnes qui disent une chose ne rendent pas cette dernière vraie» pour autant, a-t-elle plaidé.

Depuis le mois de novembre, une trentaine de femmes sont sorties de l'ombre aux États-Unis, accusant M. Cosby d'attouchements et parfois de viol, la plupart du temps en les droguant à leur insu. Certaines étaient mineures au moment des faits présumés, qui remontent dans certains cas aux années 60.