En vitrine cette semaine, un menu spécial 100% québécois et acadien qui reflète la diversité musicale d'ici: Olivier Dion (pop), Les Hay Babies (country-folk), Canailles (bluesgrass-cajun), Sonic Avenues (rock anglo) et le patriarche de la chanson québécoise, Gilles Vigneault (poésie).

Gilles Vigneault, Vivre debout

Trois ans après une tournée du même nom, le grand Gilles Vigneault lance l'album Vivre debout, réalisé par Daniel Lavoie.

À 85 ans, l'auteur-compositeur fait une sorte de synthèse artistique en abordant les thèmes qui lui sont chers: l'amour, le pays, la politique, l'environnement, le Nord, la nature et la mort.

Vigneault dénonce l'exploitation de l'uranium à Natashquan, offre une berceuse à sa petite-fille Marion et accompagne trois de ses poèmes au piano.

Il change également ses habitudes avec des arrangements jazzés de cuivres, de piano et de contrebasse. Un bel exemple de classicisme renouvelé.

Les Hay Babies, Mon Homesick Heart

Près d'un an après avoir remporté le concours des Francouvertes, Les Hay Babies lancent Mon Homesick Heart.

L'univers indie-country-folk du trio féminin rappelle celui de Lisa LeBlanc. Pour l'accent acadien de Katrine, Vivianne et Julie.

Pour «l'amour qui tient par un fil de téléphone», comme dans la chanson Lignes d'Hydro de leur compatriote. Et pour la réalisation d'un premier album signée par un membre de Karkwa (François Lafontaine au lieu de Louis-Jean Cormier).

Les Hay Babies surprendront leur public avec des basses et des arrangements de claviers. Elles pourraient aussi toucher celui des Soeurs Boulay avec leurs refrains et leur symbiose vocale qui viennent du coeur.

Canailles, Ronds-pointsQuand huit personnes se trouvent des affinités musicales au parc La Fontaine pendant une belle nuit d'été, elles ne nourrissent aucun plan de carrière.

Avec leur mélange senti de cajun, de folk, de blues et de bluegrass, les membres de Canailles n'avaient pas prévu se hisser en finale des Francouvertes, suivre Bernard Adamus en tournée et lancer un premier album, Manger du bois, qui leur a permis de «manger» des spectacles et de prendre goût à l'aventure.

Après des remises en question et deux semaines enfermés dans un chalet avec le réalisateur Éric Villeneuve, ils lancent Ronds-points, un album où «tout était possible», mais où tout était plus réfléchi.

Spectacle-lancement au Cabaret du Mile End jeudi soir.

Sonic Avenues, Mistakes

Pour la première fois, le groupe Sonic Avenues a obtenu une visibilité médiatique enviable au Québec pour le lancement de son troisième disque, Mistakes.

Cette reconnaissance survient alors que le groupe (défendu par le réputé label ouest-américain Dirtnap) avait un peu baissé les bras, se contentant d'être acclamé dans les circuits punk.

Avec ses riffs garage à l'aplomb punk-rock et aux hanches power-pop, Sonic Avenues peut résumer ses influences à du bon vieux rock, point à la ligne.

Olivier Dion, Homonyme

Olivier Dion et ses beaux atours n'ont plus besoin de présentation. Fruit de la dernière cuvée de Star Académie, le chanteur a fait partie de la comédie musicale Hairspray. Il anime présentement Mix4, et son premier album porte la signature pop d'un certain Marc Dupré.

Olivier Dion chante à la hauteur de Brigitte Boisjoli sur le duo Seuls ensemble, alors qu'il cosigne les textes des titres Nos promesses et Trop tard avec Nelson Minville.

L'interprète et apprenti parolier reste dans un registre plus pop que son idole, John Mayer, mais, pour reprendre le titre de l'une de ses chansons, les auditeurs sont déjà «fous» de lui.

Autres sorties

> The High Dials, Yestergraves (EP)

> Paolo Nutini, Caustic Love

> Chuck E. Weiss, Red Beans & Weiss

> Rodney Crowell, Tarnaper Sky

> The Birds of Satan, Homonyme

> Sevendust, Time Travelers & Bonfires

> Shaka Ponk, The White Pixel Ape Smoking Isolate to Keep in Shape

> Arthur H & Nicolas Repac, L'or d'Eros