Aux États-Unis comme dans le reste du monde anglo-saxon, cet album triple n'est ni plus ni moins que le buzz indé de la semaine.

Have One On Me a suscité le dithyrambe chez les hipsters, à commencer par le très branchouille Pitchfork et le Los Angeles Times qui ne se peuvent plus.

Avec raison (cette fois), on en pince pour Joanna Newsom, pour ce mélange ambitieux de psych folk, pour ce patrimoine celtique conjugué au futur antérieur, pour cette singulière musique de chambre, cette étonnante profondeur harmonique, cette manière unique d'assembler les sons tout en faisant des chansons.

Harpiste, pianiste, compositrice, parolière, arrangeure et interprète à la voix très haut perchée (ce qui n'est pas sans rappeler les débuts de Kate Bush et de Joni Mitchell), Joanna Newsom explore un imaginaire poétique où le principe féminin se décline en 18 chansons réparties sur trois CD... ce qui frôle les deux heures de délicatesse en durée totale, rien de moins.

On y ressent une vraie recherche de compositrice, une vraie recherche d'auteur, on y absorbe les rimes d'une jeune artiste brillante, en équilibre idéal entre les sons et les mots.

Extrait : You and Me, Bess

 

POP INDÉ

Joanna Newsom

Have One On Me

Maison de disque: Drag City