Louis-Jean Cormier est « désolé d'avoir déçu et offusqué tant de gens » par les propos qu'il a tenus dans La Presse +, samedi, concernant la parité homme-femme dans les grands festivals.  L'artiste qui devait se positionner « pour » ou « contre » sur la question reconnaît avoir lui-même éprouvé un malaise en lisant la réponse qu'il avait donnée en entrevue.

«  Après avoir lu l'article [...], une sensation de malaise m'envahit. J'ai beau relire mille fois ma réponse à la question: Pour ou contre la parité homme-femme dans les festivals, MÊME en connaissant les phrases manquantes et celles sorties de leur contexte, j'ai l'air d'un gros mononc débile et arriéré », a écrit l'artiste dans une publication Facebook intitulée « MEA-CULPA »

Dans une rubrique hebdomadaire de La Presse +, Louis-Jean Cormier était appelé à se prononcer « Pour » ou « Contre » quelques enjeux. Sur la question de la parité, il a voulu donner une réponse nuancée, qui laissait toutefois place à l'interprétation.

« Je suis très ambivalent et je ne sais pas où me positionner tant que ça, a-t-il répondu. A priori, je suis contre, car je veux qu'on fasse passer l'art avant le sexe. J'ai de la misère à défaire mon focus de l'art et du talent, et si on fait tout 50-50, j'ai peur que ça donne des programmations grises. Du côté de la technique, ce que je veux, c'est avoir la meilleure équipe possible. Mais on n'est pas proche de l'équité parce que les techniciennes n'ont pas beaucoup d'expérience... Mais c'est vrai que c'est un métier qui s'apprend sur le terrain et qu'il faut ouvrir ce terrain. »

«L'heure n'est pas à la nuance, et je suis désolé d'avoir déçu et offusqué tant de gens en tentant d'en apporter une », a-t-il expliqué sur sa page Facebook, soulignant être « pour la parité homme-femme point. Et donc aussi en musique, sous les projecteurs comme dans l'ombre ».

Plus tôt dans la journée, la chanteuse Laurence Nerbonne a adressé au principal intéressé une longue missive  dans laquelle elle critique ses propos « archaïques », qui « ne passent plus » et « qui n'inspirent ni les hommes ni les femmes en 2018 ».

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Laurence Nerbonne

Louis-Jean Cormier a humblement affirmé qu'il était prêt à écouter sa consoeur sur le « sexisme systémique auquel elles, [ses] collègues, sont confrontées » et à « faire un exercice de conscience ».