Alors que les plus jeunes festivaliers aux goûts électro dubstep se massaient fébrilement devant la scène principale pour Skrillex, Chromeo a réuni une foule plus calme, mais tout aussi dansante devant la scène Verte, qui donne une vue urbaine magnifique sur le pont Jacques-Cartier.

Le ton n'était pas lourd, saisissant et intense comme avec Skrillex, mais léger, divertissant et kitsch.

En formule duo, vendredi, Dave 1 et P-Thugg n'ont pas changé leurs habitudes scéniques. Les deux complices ont pris place à leur console respective munie de longues jambes de femmes au son de leur hymne emblématique qui invite la foule à les accueillir en criant: « Chromeo-oh oh! ».

Il n'a fallu que les accords de la première chanson, Night by Night, pour que les spectateurs sourient de satisfaction. Au fil du temps, un spectacle de Chromeo est devenu réconfortant. Tel un bon plat, on sait à quoi s'attendre et c'est toujours bon malgré la répétition.

Après quelques titres dont Night by Night et Come Alive, Dave Macklovitch a lancé à la foule, en français, un « Salut, les poussinots! ».

« Si vous ne le savez pas, on vient d'ici... Du 514 et du 450. »

Faut-il rappeler que Dave, le grand juif, vient d'Outremont, alors que Pat, l'Arabe trapu, vient de Brossard? Oui, Chromeo est le duo le plus improbable de Montréal (surtout en ce moment).

« Comment ça va, Montréal? », a dit Patrick Gemayel dans sa légendaire talkbox (boîte parlante).

Pendant une heure, Chromeo a enfilé des hits électro-funk de ses quatre albums, que ce soit Tenderoni, Momma's Boy ou Sexy Socialite.

Dave a remercié les fans du groupe depuis le « Jour 1 » avant de chanter le tout premier tube du groupe, Needy Girl. Dos à dos, Dave 1 et P-Thugg s'amusaient autant que la foule devant un feu d'artifice d'éclairages métalliques.

Un spectacle de Chromeo, ça ne réinvente rien, mais ça se prend toujours bien.