La dernière année de David Goudreault pourrait fort bien ressembler à un conte de fées. Avec le succès de ses deux premiers romans et la multiplication de ses projets, l'écrivain sherbrookois peut désormais se targuer d'être l'un des rares auteurs québécois à réussir à vivre de sa plume.

Paru l'an dernier chez Stanké, le premier roman de David Goudreault a depuis fait des petits. La Bête à sa mère, dont la suite, La Bête et sa cage, est parue en avril, verra bientôt le jour en anglais, chez un éditeur torontois, de même qu'au grand écran, puisqu'un projet de film est en cours. Le troisième tome du « cycle de la Bête » est quant à lui prévu pour le printemps prochain. « Peut-être que nous saurons enfin comment s'appelle le personnage de la Bête », dit l'auteur à l'humour espiègle, qui se complaît à laisser planer le suspense.

Travailleur social de formation, David Goudreault confirme qu'il a récemment démissionné de son dernier emploi pour se consacrer pleinement à l'écriture. 

« Je suis donc officiellement un artiste à temps plein, un écrivain professionnel qui arrive à en vivre, évidemment avec une certaine diversité. »

Ateliers de création, conférences dans des centres de détention et des centres jeunesse, organisation de la Grande Nuit de la poésie avec Richard Séguin, l'été dernier à Saint-Venant-de-Paquette... David Goudreault ne chôme pas. Également poète, il publie cet automne le recueil Testament de naissance, aux Écrits des Forges, où il évoque la paternité après la naissance de sa fille.

En plus d'une chronique hebdomadaire à la radio de Radio-Canada Estrie, David Goudreault signe tous les samedis, depuis septembre, un billet dans les six quotidiens du Groupe Capitales Médias, où il a carte blanche pour écrire sur ce qui le préoccupe. « Avec tous ces projets, je n'ai pas le temps de penser à faire des niaiseries! », s'exclame-t-il.

Voir son nom parmi la liste des invités d'honneur au Salon du livre a été la plus récente « grande et belle surprise » parmi une série d'heureux événements.

« Je me considère comme quelqu'un avec un parcours littéraire particulier, un autodidacte. Et avoir cette reconnaissance vient surtout confirmer la valeur de mes choix, ma façon de travailler et de rester ouvert à tous les genres et toutes les façons d'écrire, de dire et de lire. C'est comme si le milieu littéraire m'accueillait et appréciait ma façon de faire qui, je crois, est différente. »