Ils ont habité ensemble pendant plus de cinq ans et sont partis en vacances à plusieurs reprises tous les deux. Il était donc tout naturel pour Joël Legendre et Élyse Marquis de coanimer Alors on jase!, le nouveau magazine de Radio-Canada diffusé à partir du 10 septembre. Tous les matins, à 9h, ils réaliseront le rêve qui a germé au tout début de leurs 25 années d'amitié, alors qu'ils étaient à l'École nationale de théâtre.

«Élyse est ma meilleure amie et on a toujours voulu animer ensemble à Radio-Canada. Alors quand j'ai rencontré Francine Allaire (directrice à la SRC) et qu'elle m'a parlé d'une émission matinale, je lui ai dit d'entrée de jeu que je voulais le faire avec Élyse Marquis. On n'a plus eu de nouvelles jusqu'à ce qu'un concept apparaisse et qu'on nous le propose», explique Joël Legendre, qui animera aussi Paquet Voleur pour la troisième saison.

Joël et Élyse, qui ont coanimé Enfanforme à Canal Famille au début des années 90, partageront cette fois le micro dans une émission intergénérationnelle. Ils seront entourés de collaborateurs dans la soixantaine, comme Louise Deschâtelets, Louise Forestier, Michelle Labrèche-Larouche et Winston McQuade, mais aussi dans la vingtaine, avec Catherine Brunet, Alexandre Champagne, Adib Alkhalidey, Anne-Élisabeth Bossé.

«Chacun y va de son sujet. Louise Deschâtelets est allée dans des manèges à La Ronde pour parler du fait qu'en vieillissant, toutes les peurs grossissent. Catherine Brunet, qui a 22 ans, est allée jouer au bingo pour la première fois de sa vie. Il y a une facette du concept qu'on n'avait pas vue venir avec les artistes invités: ils tombent rapidement dans quelque chose de plus secret et d'émotif. Véronique Cloutier est venue avec sa grand-mère qui n'a pas arrêté de pleurer tellement elle est fière de sa petite-fille. France Beaudouin, pourtant très secrète, nous raconte comment sa mère est importante dans la vie de sa fille», précise Joël Legendre qui continuera à animer son émission matinale à Rouge fm grâce à la magie du préenregistrement.

Sa confession sur le divan

«Je viens de terminer avec mon script-éditeur le texte d'ouverture du gala des prix Gémeaux. Il y a des blagues que je trouvais un peu rudes et, à mon grand étonnement, Radio-Canada m'a dit: «Tu voulais être irrévérencieux, alors vas-y, fais-le!» C'est très classe comme gala, ça ressemble un peu aux Oscars avec des invités comme Andrée Lachapelle ou Charles Tisseyre, dans un contre-emploi sur scène avec un humoriste. Quant à moi, je danse, je chante et je me paie la traite! Mais je ne ferai pas d'imitation, même s'il y aura beaucoup de satire, je garde ça pour le Bye Bye!»

Questions, réponses

Q: Si vous étiez une personnalité qui a marqué l'histoire?

R: Walt Disney. Quand j'étais tout petit, dans les années 1970, mes parents m'ont emmené à Walt Disney World et ils m'avaient parlé de cet homme-là, parti de rien. Paraît qu'il a inventé Mickey Mouse parce qu'il y avait plein de souris autour de lui!

Q: Si vous étiez un plaisir coupable?

R: Je serais la chanson de Daniel Hétu Je t'attendais. Je me souviens qu'il la chantait aux Tannants et que je voulais faire pareil à la télé. Encore aujourd'hui, je l'ai dans mon iPod!

Q: Dans quel roman aimeriez-vous vivre?

R: Autant en emporte le vent. Ces années-là, avec ses grandes épopées et ses belles histoires d'amour, je me verrais très bien là-dedans.

Q: Qui serait l'invité d'honneur au souper de vos rêves?

R: Oprah Winfrey. Je n'aurais peut-être pas tant de questions à lui poser que ça, mais j'aimerais sentir l'énergie de cette femme-là.

Q: Quels étaient votre premier disque et votre premier livre?

R: Mon premier disque, c'est L'oiseau de René Simard. Je l'ai écouté en boucle. Mon tout premier livre, c'est Oui-Oui, avec sa petite voiture jaune et rouge et son ami Potiron!

Q: Quelle est votre citation favorite?

R: Enfant, j'étais toujours en avant pour chanter et quand je revenais à l'école le lendemain, les autres étaient jaloux et ça me faisait de la peine. Ma grand-mère me disait alors: «Si tu te sors le cou, c'est sûr que tu vas te le faire couper. Mais ne t'en fais pas, ça repousse!».

Q: Si vous ne pouviez plus pratiquer votre métier, que feriez-vous?

R: Je voulais être un comédien missionnaire quand j'étais petit.

Q: Quelle est votre plus mauvaise habitude?

R: Ne jamais attendre avant de faire ce que j'ai à faire. Si je reçois à dîner et qu'un robinet fuit, je vais l'arranger sur le champ.

Q: Quel est votre rêve le plus fou?

R: Il y a une petite pièce de théâtre que j'avais écrite il y a plusieurs années qui s'appelle Mes bouffées d'air pur et que j'aimerais monter dans un petit théâtre à Paris.