Non, ce n'est pas un poisson d'avril: dès ce matin, les policiers arrêteront les conducteurs qui utiliseront leur téléphone cellulaire sans dispositif «mains libres». Et les forces de l'ordre n'entendent pas à rire. Dès l'été, des amendes salées et des points d'inaptitude attendent les automobilistes récalcitrants.

«Comme pour n'importe quelle autre infraction sur la route, nous allons intercepter le véhicule et identifier le conducteur, prévient le porte-parole de la Sûreté du Québec, Grégoire Gomez. La personne se verra remettre un dépliant expliquant l'infraction qu'elle vient de commettre et les pénalités qu'elle encourt.»

Pour le moment, les fautifs ne recevront qu'un avertissement. À partir du 1er juillet toutefois, ceux qui seront pris en flagrant délit recevront la même punition que les automobilistes qui roulent sans ceinture de sécurité: une amende de 115$ et trois points d'inaptitude. Les pénalités resteront les mêmes pour les récidivistes.

Le gouvernement a adopté cette nouvelle mesure en décembre, estimant que l'utilisation du cellulaire au volant est une source de distraction. Et ce, même si la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) ne tient aucune statistique sur le nombre d'accidents qui y sont liés.

La société d'État estime cependant que l'utilisation de ces téléphones fait grimper de 38% les risques de collision. «Quand le conducteur est un grand utilisateur du cellulaire, cette proportion passe à 50%», dit la porte-parole de la SAAQ, Audrey Chaput, citant une étude du Centre de recherche sur les transports de Montréal.

Une autre nouvelle mesure de sécurité entre en vigueur en ce 1er avril. Les gens qui se rendront coupables de «grands excès de vitesse» s'exposeront à des sanctions deux fois plus lourdes qu'auparavant. Ainsi, une personne qui roulera à 145 km/h dans une zone de 90 km/h recevra une amende de 710$, et verra 10 points d'inaptitude portés à son dossier.