L'agence de presse Associated Press a signé avec Yahoo une entente de licence qui lui garantit des revenus prévisibles, à une époque où elle reçoit moins d'argent des journaux et des diffuseurs.

Les détails financiers de l'entente n'ont pas été dévoilés.

AP négocie toujours le renouvellement de ses ententes de licence avec deux autres géants encore mieux nantis que Yahoo, à savoir Google et Microsoft. Google a cessé d'utiliser les nouvelles de AP sur son site web à la fin décembre.

Ebranlés par la première chute de revenus de l'entreprise en plusieurs années, les dirigeants de AP ont expliqué qu'elle devait tirer plus d'argent de l'utilisation en ligne de ses textes, photos et vidéos, à un moment où de plus en plus de gens se tournent vers Internet pour s'informer et se divertir.

La durée de l'entente entre AP et Yahoo n'a pas été rendue publique. Yahoo utilise le contenu de AP en ligne depuis 1998. Son site web reproduit aussi le contenu de certains rivaux de AP, dont Reuters, et de ses propres journalistes.

La formule semble réussir à Yahoo, puisqu'il attire le plus d'internautes américains à la recherche d'informations générales, financières et sportives, selon la firme comScore.

La popularité du Web plombe la santé financière des médias américains traditionnels, qui ont toujours été la principale source de revenus de AP et qui représentent toujours 40 pour cent de ses entrées d'argent. AP a dû consentir certaines concessions à ses abonnés, ce qui lui fera perdre 45 millions $ US en revenus cette année.

En plus de tirer plus d'argent du Web, AP demande plus de coopération pour mettre fin à l'utilisation illégale de son matériel. AP met à l'essai un système qui détecte où sont lus ses textes, et Yahoo a promis de mettre en application les normes les plus strictes pour protéger le contenu de AP.