«Le cryptage du logiciel de téléphonie Skype crée de graves difficultés pour nous!»

«Le cryptage du logiciel de téléphonie Skype crée de graves difficultés pour nous!»

C'est le constat d'échec que fait Joerg Ziercke, le président de la BKA, le bureau fédéral de la police allemande.

Les appels téléphoniques en voix IP qui découpent les données vocales en de multiples petits paquets qui parcourent des centaines de routeurs et autant de chemins, présentent une difficulté majeure pour experts qui veulent les intercepter.

«Nous ne pouvons les déchiffrer. C'est pourquoi nous discutons sur la surveillance de la source des télécommunications, afin de nous placer sur cette source avant le cryptage ou après qu'elle a été décryptée.»

L'objectif pour la police allemande, comme pour toutes les polices et services de sécurité plus ou moins officiels du monde, est d'étendre leurs moyens de surveillance et d'écoute au-delà de la téléphonie classique, sur les nouveaux médias en ligne.

Sauf que cette démarche se heurte à deux difficultés majeures que l'intervention du président de la BKA vient souligner: la complexité des technologies de communication modernes, et la dispersion des opérateurs, qui sont très souvent des sociétés étrangères dont les services sont hébergés hors du pays d'origine des procédures d'écoutes.

Mais Joerg Ziercke ne cherche pas à discuter avec Skype! Le premier policier allemand à une autre idée en tête, obtenir du législateur allemand l'autorisation de pénétrer à distance les ordinateurs des personnes soupçonnées de terrorisme. Un cheval de Troie légal, en quelque sorte !

Sa démarche vient également rappeler que les lignes et opérateurs téléphoniques, comme les messageries électroniques, peuvent facilement être surveillées, mais que cette pratique doit s'exercer dans un cadre légal.