Parler au téléphone cellulaire expose la peau à des radiations qui modifient certaines de ses protéines, a découvert un chercheur finlandais.

Parler au téléphone cellulaire expose la peau à des radiations qui modifient certaines de ses protéines, a découvert un chercheur finlandais.

Ces changements n'ont pas nécessairement d'effets sur la santé, mais ils vont à l'encontre de la théorie générale voulant que les radiations des portables soient trop faibles pour générer des changements moléculaires chez l'humain.

«Nous avons observé des changements chez environ 1% des 580 protéines surveillées», explique Dariusz Leszczynski, de l'Autorité finlandaise sur la sécurité nucléaire et radiologique, qui est l'auteur de l'étude publiée dans BMC Genomics.

«Nous avions trop peu de cobayes pour identifier précisément les protéines affectées et leur rôle. Mais c'est la première fois que l'impact des radiations des portables est observé directement chez l'humain. Auparavant, les études avaient été faites sur les animaux et les bouillons de cellules humaines. Il était facile d'affirmer que leurs conclusions ne pouvaient pas s'appliquer aux humains en chair et en os.»

Le biologiste finlandais a exposé la peau de 10 volontaires à des téléphones portables en train de communiquer avec le réseau pendant une heure. Il estime que la puissance des téléphones qu'il a utilisés est légèrement supérieure à celle des derniers modèles, qui sont plus économes; mais elle est nettement inférieure aux limites jugées sécuritaires par les autorités sanitaires occidentales.

Deux des 580 protéines ont vu leur concentration augmenter chez tous les volontaires, respectivement de 89% et de 32%. Six autres protéines ont crû chez certains sujets.