La restructuration du géant de l'électronique japonais Sony, en difficulté dans un secteur très concurrentiel, progresse mais n'en est qu'au premier stade, a affirmé son directeur général dans une interview publiée mercredi par le quotidien des affaires Nikkei.

La restructuration du géant de l'électronique japonais Sony, en difficulté dans un secteur très concurrentiel, progresse mais n'en est qu'au premier stade, a affirmé son directeur général dans une interview publiée mercredi par le quotidien des affaires Nikkei.

«Je pense que nous avons fait des progrès notables pour améliorer nos comptes et rétablir la confiance, mais nous n'en sommes qu'au premier stade des réformes», a déclaré Ryoji Chubachi, le directeur général de Sony.

Sony a lancé en juin dernier un vaste plan de restructuration qui prévoit notamment la suppression de 10 000 emplois, la fermeture de onze sites de production et la suspension d'activités non stratégiques et/ou non rentables.

Le numéro deux du groupe, qui en dirige l'activité centrale, l'électronique grand public, a promis que Sony respecterait ses objectifs à moyen terme, avec peut-être même un peu d'avance sur le calendrier.

«Je pense que nous pouvons atteindre les objectifs de nos réformes pour 2006 et 2007 plus ou moins comme prévu», a-t-il assuré.

L'optimisme de M. Chubachi s'appuie notamment sur le succès rencontré par la nouvelle gamme de téléviseurs à écran plat à cristaux liquides (LCD) commercialisés sous la marque Bravia.

Sony, qui avait au départ négligé le potentiel des TV écrans plats, est en passe de rattraper son retard.

Le groupe va continuer d'investir massivement dans ce domaine, selon M. Chubachi, à l'instar de ses concurrents Sharp et Matsushita.

Le géant nippon, qui s'attend à finir l'année sur un bénéfice net de 70 milliards de yens (au lieu d'une perte de 10 milliards envisagée initialement), estime que son redressement passe par la concentration de ses ressources sur son domaine de prédilection, l'électronique.

Il sait aussi qu'il doit doper ses capacités de développement de logiciels pour accompagner ses produits.

«Nous allons aussi étoffer nos capacités de développement de logiciels, indispensables pour faire marcher les produits électroniques. Il nous manque encore tous les développeurs dont nous avons besoin», a précisé M. Chubachi.