Le groupe aérien allemand Lufthansa a dévoilé vendredi un bénéfice net divisé par près de six pour l'année 2014, de 55 millions d'euros, pénalisé par le coût de grèves et des pertes sur des options sur le prix du pétrole.

Les grèves à répétition - au printemps puis à plusieurs reprises en fin d'année sur fond de bras de fer de la direction avec le syndicat des pilotes - lui ont coûté 232 millions d'euros sur l'année, a précisé Lufthansa dans un communiqué.

Le groupe, maison mère de la compagnie du même nom, de Swiss, Austrian Airlines et Germanwings, se félicite tout de même d'avoir atteint son objectif d'un bénéfice d'exploitation hors coûts des grèves de plus d'un milliard d'euros (1,18 milliard).

En tenant compte des grèves, il pointe à 954 millions d'euros, une hausse de 36 % sur l'année. Le chiffre d'affaires est resté stable à 30 milliards d'euros.

Outre le conflit social, Lufthansa a souffert de pertes latentes sur des options utilisées pour se couvrir contre le risque de hausse du prix du pétrole. La chute vertigineuse du prix de l'or noir depuis l'été a amputé la valeur de ces titres dans ses comptes.

En normes comptables allemandes, qui obéissent à d'autres règles, Lufthansa a subi une perte nette de 732 millions d'euros, à cause de la cession annoncée et déjà prise en compte des activités de services informatiques Lufthansa Systems.

Cette grosse perte conduit le groupe à supprimer pour 2014 le versement d'un dividende.

La sanction de ces annonces surprise - les résultats n'étaient pas attendus avant le 12 mars - était immédiate en Bourse: l'action Lufthansa perdait 4,21 % à 13,30 euros à 9 h 10 à Francfort.