Un dirigeant de Toyota avait appelé le géant automobile japonais, le 16 janvier, à «avouer» les défauts techniques qui allaient être à l'origine quelques jours plus tard de millions de rappels de voitures dans le monde, a affirmé jeudi le Wall Street Journal.

«Je déteste avoir à vous dire cela, mais NOUS AVONS une tendance aux défauts MÉCANIQUES dans les pédales d'accélérateur provenant d'un certain équipementier pour certains modèles», avait écrit dans un courriel à un autre dirigeant du groupe Irv Miller, qui était alors vice-président de Toyota pour les affaires publiques et environnementales, selon le journal.

 

«Nous ne protégeons pas nos clients en passant ça sous silence. Il est temps d'arrêter de cacher ça», avait-il insisté, ajoutant: «Nous devons avouer».

 

Toyota est actuellement menacé d'une amende record de plus de 16,4 millions de dollars de la part du ministère américain des Transports, qui l'accuse d'avoir caché des problèmes d'accélération involontaire pendant «au moins quatre mois». Le constructeur est également visé par de nombreuses actions en justice de la part de particuliers en Amérique du Nord.

 

Toyota a rappelé près de 9 millions de véhicules dans le monde dont plus de six millions aux États-Unis, en raison de ces problèmes d'accélération subite.

 

Le constructeur a indiqué dans un communiqué qu'il «ne commente pas les communications internes à l'entreprise».

 

«Nous avons publiquement reconnu à plusieurs reprises que la communication de l'entreprise a été mauvaise pendant la période précédant les récents rappels, a cependant reconnu Toyota. Nous avons par conséquent pris un certain nombre de mesures importantes pour améliorer notre communication avec les régulateurs et les clients sur les questions relatives à la sécurité, pour faire en sorte que cela ne se répète pas», a-t-il ajouté.