(Paris) Les marchés occidentaux ont terminé en hausse mercredi, Wall Street saluant le pragmatisme de la banque centrale américaine (Fed), décidée à temporiser faute de certitudes sur la trajectoire économique post-pandémie.

En Europe, Paris a pris 0,31 %, Milan est monté 0,23 %, quand dans le même temps, Londres (+0,71 %) et Francfort (+1,17 %) ont affiché des gains plus marqués.  

À Wall Street, après un début de séance volatil, les trois indices se sont positionnés dans le vert pour finir tous en progression, le Dow Jones de 0,30 %, le NASDAQ de 0,01 % et l’indice élargi S&P 500 de 0,34 %.

Les marchés américains ont été confortés par le compte-rendu de la dernière réunion des membres du Comité monétaire et financier de la Réserve fédérale américaine, qui ont échangé sur plusieurs hypothèses à moyen terme, mais attendent de nouveaux indicateurs pour changer éventuellement de trajectoire monétaire.

« Nous pensons que les voix qui plaident pour la patience vont rester les plus puissantes », a commenté Ian Shepherdson, économiste en chef de Pantheon Macroeconomics, dans une note. Pour lui, il faudra attendre les données relatives au marché de l’emploi à l’automne pour que la Fed et ses membres se déterminent plus clairement.

Sur le marché obligataire, le rendement de la dette américaine à 10 ans est au plus bas depuis février dernier, à 1,31 %.

« Les rendements ont baissé, cela montre aussi une volonté d’aller sur des investissements plus sûrs, preuve d’une prudence » face à la situation sanitaire et aux perspectives économiques et monétaires, analyse Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque.  

La Commission européenne de son côté a rehaussé sa prévision de croissance du PIB pour la zone euro en 2021 à 4,8 % (+0,5 point), grâce à l’amélioration de la situation sanitaire et à +4,5 % en 2022.

Le pétrole plonge à nouveau

Les cours du pétrole ont soudainement décroché mercredi et fini en net repli, dans un marché nerveux qui digère tant bien que mal l’échec du dernier sommet de l’OPEP+ lundi.

La référence américaine, le WTI pour livraison en août, a perdu 1,59 % à 72,20 dollars le baril, tandis que le Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a lâché 1,47 % à 73,43 dollars.

BP a reculé de 1 % à 307,70 pence et Royal Dutch Shell (action « B ») de 0,08 % à 1420,40 pence. Ce dernier a en outre annoncé mercredi vouloir augmenter les versements à ses actionnaires compte tenu de la réduction de sa dette et d’un marché plus porteur.

À Paris, TotalEnergies a cédé 1,15 % à 37,47 euros.

Wise établit un record

La fintech britannique Wise, spécialisée dans les transferts d’argent, a fait son entrée mercredi à la Bourse de Londres avec une valorisation de 8 milliards de livres, un record sur cette place pour une société technologique. Le titre a pris 10 % à 880,00 pence.

Didi poursuit sa chute

Didi, le « Uber chinois », qui avait déjà perdu près de 20 % mardi après que l’autorité chinoise de la cybersécurité a ordonné le retrait de l’application des plateformes en ligne, a encore glissé de 4,64 % à 11,91 dollars.

Daimler ciblé en justice

Le constructeur automobile Daimler (-0,70 % à 72,40 euros) est visé par une action en justice groupée de clients allemands réclamant réparation dans l’affaire des moteurs diesel truqués, a indiqué mercredi l’association de consommateurs VZBV, qui a déjà obtenu d’importants dédommagements de la part de Volkswagen (+1,60 % à 206,25 euros).

Un PSE de TUI annulé

Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) du voyagiste TUI France, destiné à supprimer 587 emplois sur 904, a été annulé par la cour administrative d’appel de Versailles, selon son arrêt consulté mercredi par l’AFP. À Londres, le titre a perdu 2,37 % à 367,10 pence.

Du côté des devises et du bitcoin

L’euro reculait de 0,25 % par rapport au billet vert à 1,1794 dollar, et la livre britannique était stable à 1,3800 dollar.

Le bitcoin gagnait pour sa part 0,95 % à 34 210 dollars environ.