Alors que la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre Stephen Harper ont entamé un séjour de deux jours dans la résidence d'été de M. Harper mercredi soir, un important constructeur de navires de guerre allemand et une entreprise canadienne spécialisée en défense font partie d'un groupe de 10 sociétés devant entamer leurs propres discussions.

Les pdg de l'allemande ThyssenKrupp Marine et de la canadienne CAE, qui fabrique des simulateurs de vol, font partie des 10 chefs d'entreprise qui participeront jeudi à un repas d'affaires sur la colline parlementaire fédérale en compagnie de Mme Merkel et de M. Harper.

La visite de la chancelière allemande est présentée comme une occasion pour les deux leaders occidentaux de pouvoir discuter des grandes questions économiques et politiques de l'heure. Une mini-mission d'affaires prend lentement forme dans le cadre de cette visite.

Mme Merkel est arrivée accompagnée de cinq importants leaders d'affaires allemands, et ceux-ci rencontreront cinq de leurs homologues canadiens lors du repas de jeudi. Ils sont tous demeurés à Ottawa mercredi soir pendant que Mme Merkel et M. Harper discutaient pendant trois heures lors d'une rencontre informelle, tout en dégustant de l'orignal provenant d'une ferme locale à la résidence estivale du premier ministre au lac Mousseau, à Gatineau.

M. Harper et Mme Merkel participeront ensuite jeudi à une rencontre officielle dans le bureau du premier ministre, sur la colline parlementaire, à Ottawa.

Une mise à jour de la situation économique européenne ainsi que l'accord de libre-échange que souhaite conclure le Canada avec l'Union européenne figureront parmi les sujets abordés.

ThyssenKrupp Marine a remporté un contrat de la Défense nationale pour aider à la construction de nouveaux navires de ravitaillement destinés à la marine canadienne.

En plus de ThyssenKrupp, le contingent allemand inclut le dirigeant du géant des produits chimiques BASF, ainsi que celui du K+S Group, qui a pris pied en sol canadien en juin dans le cadre du projet de 3,25 milliards $ pour la mine Legacy, la première nouvelle mine de potasse de la Saskatchewan depuis quatre décennies. Du côté canadien, on retrouve aussi les pdg du groupe CGI, de l'entreprise technologique en difficulté Research in Motion et de la compagnie de gestion de l'information OpenText.

Même si l'Allemagne espère que le Canada réussira à s'entendre avec l'Union européenne, il ne faut pas s'attendre à ce que Mme Merkel manifeste de l'enthousiasme par rapport à l'accord, question de ne pas compromettre les pourparlers.

Le Canada estime que cet accord avec les 27 pays riches européens pourrait lui rapporter annuellement plus de 12 milliards $.

M. Harper aimerait que l'entente soit conclue d'ici la fin de l'année.