La candidate favorite pour remporter l'élection partielle de Saint-Laurent, la libérale Emmanuella Lambropoulos, subira son baptême de feu, ce mercredi, alors qu'elle sera confrontée à l'ensemble de ses adversaires dans un premier débat.

Mme Lambropoulos, le candidat néodémocrate Mathieu Auclair, William Fayad du Bloc québécois, le candidat du Parti vert Daniel Green et le conservateur Jimmy Yu en viendront aux prises au collège Vanier.

L'élection du 3 avril vise à remplacer l'ex-ministre fédéral Stéphane Dion, qui a été nommé ambassadeur du Canada en Allemagne et auprès de l'Union européenne.

M. Dion a occupé ce siège durant plus de 20 ans et la circonscription est considérée comme un château-fort libéral difficilement prenable pour les autres formations.

Mme Lambropoulos risque cependant d'avoir à répondre des actes de son parti dont elle n'est pas responsable, notamment le fait que le PLC ait écarté la candidature du maire de l'arrondissement, Alan DeSousa, sans aucune explication.

Le jeune enseignante a d'ailleurs causé toute une surprise en remportant l'investiture, alors que le parti favorisait la candidature de l'ex-ministre libérale provinciale, Yolande James et qu'une autre ex-candidate libérale, la fiscaliste Marwah Rizqy, était aussi sur les rangs face à Mme Lambropoulos, jusque-là inconnue du grand public.

La campagne dans le château fort libéral a été marquée par la visite du premier ministre Justin Trudeau.

Le débat n'aura toutefois aucune influence sur l'avis de plusieurs électeurs qui ont déjà voté : le vote par anticipation, ouvert vendredi dernier, s'est conclu lundi.

À la dernière élection de 2015, Stéphane Dion avait été élu avec plus de 61 % des voix contre son adversaire conservateur Jimmy Yu, qui avait réussi à récolter un peu plus de 19 % du vote. Le NPD avait terminé en troisième place, suivi par le Bloc québécois et le Parti vert.