Le ministre conservateur Denis Lebel voit d'un oeil favorable la perspective d'une longue campagne électorale fédérale.

De passage à Québec, où il a annoncé la prolongation d'une entente sur le logement social avec à la clé un investissement fédéral-provincial de 577 millions de dollars sur cinq ans, le ministre de l'Infrastructure n'a pas écarté la possibilité d'un déclenchement hâtif de la campagne fédérale.

En point de presse, M. Lebel a rappelé que la dernière campagne, en 2011, n'avait pas laissé suffisamment de temps aux troupes conservatrices pour bien mettre en lumière le programme néodémocrate de Jack Layton.

Résultat: une vague orange a déferlé sur le Québec même si les électeurs connaissaient peu le programme du Nouveau Parti démocratique, a relaté le ministre.

Or, si la campagne de 2015 est de plus longue durée, le Parti conservateur pourra s'assurer de bien informer les électeurs de ce qu'il propose et «de ce que les autres partis ont à offrir», a-t-il déclaré.

Le scrutin fédéral aura lieu le 19 octobre. En vertu de la loi, la campagne doit avoir une durée minimale de 36 jours mais il n'y a pas de limite de temps maximal.

Depuis quelques semaines, les conservateurs au pouvoir depuis 2006 multiplient les annonces et les offensives de visibilité partout au pays, laissant planer le scénario d'une campagne échelonnée sur plusieurs semaines, possiblement à compter du mois d'août.