De son départ de Transat à l’abandon du troisième lien entre Québec et Lévis, retour sur le parcours politique de François Legault

7 mars 1997

PHOTO FOURNIE PAR LE BUREAU DE FRANÇOIS LEGAULT

François Legault, alors qu’il était chez Transat

La société Transat A.T. annonce la démission de François Legault, président-directeur général d’Air Transat et vice-président exécutif de Transat A.T. La démission remonte au 28 février 1997. À La Presse, M. Legault indique avoir quitté l’entreprise parce qu’il avait des « approches différentes » de celles de son partenaire Jean-Marc Eustache.

23 septembre 1998

PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE

François Legault devient ministre de l’Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie le 23 septembre 1998 sans avoir été élu.

François Legault fait son entrée en politique active sans avoir été élu. Le 23 septembre 1998, le premier ministre péquiste Lucien Bouchard le nomme ministre de l’Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie. En entrevue, M. Legault raconte qu’il était sur le point de prendre la tête d’une entreprise québécoise lorsque le premier ministre Bouchard l’a contacté et qu’il avait toujours caché ses convictions souverainistes par respect pour ses employés.

30 novembre 1998

PHOTO RÉMI LEMÉE, ARCHIVES LA PRESSE

François Legault lors de la rentrée scolaire en 2000, alors qu’il est ministre de l’Éducation

Élections générales au Québec. Le Parti québécois est reporté au pouvoir et M. Legault, 41 ans, est élu député de la circonscription de Rousseau, dans Lanaudière. Le 15 décembre, il prête serment comme ministre de l’Éducation. Il reconnaît avoir « de grands souliers à chausser », mais a déjà des priorités comme celle de « rapprocher l’école de l’entreprise ». Il occupera ce poste jusqu’au 30 janvier 2002.

5 avril 2000

La Presse révèle que le ministre Legault veut lier le milliard d’argent frais en éducation, annoncé lors du Sommet de la jeunesse, à des contrats de performance des établissements d’enseignement. L’histoire soulève un tollé.

18 avril 2000

François Legault reconnaît avoir choisi une école privée d’Outremont pour envoyer ses enfants. Cela ne signifie d’« aucune façon » un rejet de l’école publique, dit-il. Son choix est basé sur la proximité de l’école avec sa maison et sur le fait que l’établissement retenu lui a été chaudement recommandé.

30 janvier 2002

PHOTO ROBERT MAILLOUX, ARCHIVES LA PRESSE

François Legault, alors qu’il est ministre de la Santé et des Services sociaux, en 2002

À la suite d’un très important remaniement du premier ministre Bernard Landry, François Legault devient ministre de la Santé et des Services sociaux. Il occupe ce poste jusqu’au 29 avril 2003.

25 juillet 2002

Crise des urgences. Faute d’avoir assez de personnel, des hôpitaux songent à fermer leurs urgences durant certains quarts de travail. Le ministre Legault dépose le projet de loi spéciale 114 forçant les hôpitaux à garder leurs urgences ouvertes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L’Action démocratique du Québec (ADQ) de Mario Dumont donne son appui, alors que les libéraux de Jean Charest votent contre. La mesure soulève la colère des médecins.

14 avril 2003

Élections générales au Québec. Le Parti libéral mené par Jean Charest prend le pouvoir. François Legault est réélu dans Rousseau avec 4952 voix de majorité.

26 mars 2007

Élections générales au Québec. Le Parti libéral est reporté au pouvoir. François Legault est réélu dans Rousseau avec 1410 voix de priorité sur son plus proche adversaire. Il est nommé porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et de finances. Il sera aussi réélu aux élections du 8 décembre 2008.

24 juin 2009

François Legault quitte la vie politique. « J’ai fait ma part », lance M. Legault en ajoutant qu’il s’inquiète pour l’avenir du Québec et le projet de souveraineté.

21 février 2011

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Charles Sirois et François Legault lors d’un cocktail-bénéfice, en juin 2011

Accompagné de l’homme d’affaires Charles Sirois et de dix autres personnalités, M. Legault rend public le manifeste de la Coalition pour l’avenir du Québec. Il invite les Québécois à mettre de côté le débat sur la question nationale pour s’attaquer à quatre priorités : l’éducation, la défense du français, l’efficacité des services publics et la reprise en main des affaires économiques. M. Legault dit ne plus répondre à la définition de souverainiste.

14 novembre 2011

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

François Legault, en conférence de presse, en novembre 2011

François Legault lance le parti Coalition avenir Québec (CAQ). De cette première conférence de presse, d’aucuns chez les représentants des médias retiennent les nombreuses réponses vagues formulées par des « on verra » de M. Legault.

13 décembre 2011

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

François Legault, en campagne électorale avec Gérard Deltell, en août 2012

La CAQ et l’ADQ qu’avait créée Mario Dumont fusionnent. Le chef adéquiste, Gérard Deltell, et François Legault affirment que le mariage de deux partis constitue « un évènement qui va marquer l’histoire du Québec ». L’entente est officialisée le 14 février 2012.

4 septembre 2012

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

François Legault, au rassemblement de la CAQ, lors de la soirée électorale de 2012

Élections générales au Québec. Le Parti québécois de Pauline Marois est élu avec 54 sièges, contre 50 pour les libéraux. La CAQ de François Legault obtient 19 sièges. François Legault est élu député de L’Assomption. Il déclare que ce n’est que « partie remise » et que « les Québécois ont choisi de mettre le nouveau gouvernement sous haute surveillance ».

7 avril 2014

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

François Legault, lors de la campagne électorale de 2014

Élections générales au Québec. Le Parti libéral mené par Philippe Couillard reprend le pouvoir. Le Parti québécois fait élire 30 députés, la CAQ, 22, et Québec solidaire, 3. « Les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes, mais on a semé pour l’avenir ! », lance le chef caquiste facilement réélu dans sa circonscription. Il estime aussi que son parti, qui a recueilli 23 % des voix exprimées, est désormais « incontournable ».

27 avril 2015

Le chef de la CAQ exprime son intérêt en faveur d’une réforme du mode de scrutin. « Ce que je souhaite, c’est qu’il y ait moins de cynisme au Québec, qu’il y ait plus de confiance entre les citoyens et la classe politique, déclare-t-il. Et je pense que ça passe par un mode de scrutin proportionnel mixte. »

1er octobre 2018

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

François Legault vote lors des élections d’octobre 2018.

Victoire de la CAQ aux élections générales. La CAQ fait élire 74 députés et François Legault devient le 32e premier ministre du Québec. Après 48 ans, c’est la fin de l’alternance entre le PLQ et le PQ au pouvoir. « On a marqué l’histoire », lance le premier ministre désigné devant des centaines de partisans.

16 juin 2019

Adoption de la loi 21 sur la laïcité de l’État. Controversée, la loi proclame que l’État du Québec est laïque, interdit le port de signes religieux aux employés de l’État en position d’autorité coercitive et aux enseignants du réseau public.

3 octobre 2022

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

François Legault discute avec Geneviève Guilbault lors de l’assermentation des membres du Consel des ministres en octobre 2022.

La CAQ est réélue avec un score impressionnant de 90 députés, laissant des miettes aux autres formations politiques. « Ce soir, les Québécois nous ont dit : continuons ! », lance le premier ministre qui se félicite d’avoir fait élire le plus grand nombre de femmes dans l’histoire du Québec.

18 avril 2023

Le gouvernement caquiste abandonne l’idée d’inclure des voitures dans le projet de troisième lien entre Québec et la Rive-Sud. Il se tourne vers un projet de tunnel uniquement voué aux transports en commun.