(Québec) Contrairement à ce qu’a déclaré Bernard Drainville la semaine dernière, il n’est pas « acquis » que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) proposera un nouveau lien Québec-Lévis au terme de son analyse.

C’est ce qu’a affirmé, mercredi, le collègue de M. Drainville, le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, en marge d’une annonce concernant l’aménagement des berges à l’est de Québec.

M. Julien contredit donc M. Drainville, qui affirmait le 25 mars dernier devant des gens d’affaires de Lévis qu’il est « acquis » que la CDPQ Infra présentera un projet de troisième lien Québec-Lévis, puisque « c’est ça, leur mandat ».

Est-ce véritablement acquis, ont demandé les journalistes à M. Julien, mercredi. « Non, a répondu le ministre. Pour moi, ce qui est acquis, c’est que la Caisse a un mandat. »

« Le mandat est clair, la phrase est tellement claire. De mémoire, c’est la mobilité et la mobilité interrives. Alors, ne présumons pas des conclusions. Laissons la Caisse travailler », a-t-il lancé.

La semaine dernière, M. Drainville affirmait ceci : « L’engagement que nous avons de la Caisse, c’est qu’ils vont déposer un projet de lien interrives. Ça, c’est acquis. Ils vont déposer un projet de lien entre les deux rives. »

Il a fait valoir aux journalistes que dans la lettre de mandat officielle, « il y a un lien interrives », alors que, vérification faite, ce n’est pas le cas.

M. Drainville a-t-il erré en faisant ces déclarations ? « Moi, je vous donne ma réponse à moi », s’est contenté de répondre Jonatan Julien.

L’automne dernier, au lendemain de sa défaite électorale dans Jean-Talon, la Coalition avenir Québec (CAQ) avait dit envisager de raviver le projet de troisième lien autoroutier Québec-Lévis qu’elle avait elle-même enterré.

La CAQ avait alors mandaté la CDPQ Infra d’évaluer les façons d’« améliorer la mobilité et la fluidité dans la Communauté métropolitaine de Québec, notamment entre les deux rives ».

L’organisme doit remettre son rapport en juin.