La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, est sur le point de lancer ses audits de performance qui évalueront la gestion financière des dix sociétés de transport au Québec. Un mandat sera confié dès le 12 février prochain à la firme Raymond Chabot Grant Thornton.

C’est ce qu’a confirmé son cabinet, vendredi. L’appel d’offres en lien avec cette phase d’audits s’était terminé le 11 janvier dernier. Si le but est d’examiner les finances de chaque société de transport, incluant l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) à Montréal, chaque organisation aura néanmoins le choix de participer ou non à l’exercice, assure-t-on.

« Notre gouvernement souhaite développer la mobilité et on doit le faire de façons responsables et ordonnées. Les résultats et les recommandations qui en découleront nous doteront d’outils additionnels afin de rendre les sociétés de transport encore plus performantes, au bénéfice de tous les Québécois », a fait valoir le directeur des communications de la ministre, Maxime Roy.

Le tout survient alors que l’ARTM et plusieurs sociétés de transports comptent présenter leurs demandes prébudgétaires, la semaine prochaine.

Dans le devis technique du mandat, rendu public sur le Système électronique d’appel d’offres (SEAO) du gouvernement, on peut lire que l’audit devra permettre « d’identifier les activités à moindre performance » de chaque société entre 2018 et 2023.

Québec veut par exemple mesurer la proportion des charges d’administration sur les dépenses d’exploitation, la productivité des chauffeurs, les coûts d’exploitation par passager-kilomètre ou encore la structure des ressources humaines, voire le nombre de niveaux hiérarchiques à l’interne.

Un an maximum

D’après l’appel d’offres, le mandat de Raymond Chabot Grant Thornton sera d’une durée maximale d’un an à compter du début du contrat.

À la Société de transport de Montréal (STM), on se dit déjà prêt à collaborer. « Notre objectif à travers ça va être de démontrer l’efficacité de la STM », a expliqué jeudi sa directrice générale, Marie-Claude Léonard, en assurant que son groupe est déjà audité par plusieurs firmes externes dans le cadre de ses activités régulières.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement Legault émet le souhait d’avoir une meilleure vue sur les finances des sociétés de transport collectif. Un vaste chantier avait même été lancé dès 2019 sur cet enjeu. Hormis un rapport déposé en 2022, il n’y a pas eu de développement significatif.

« Je pense qu’on est dû pour un examen, parce que le transport collectif se développe de plus en plus. […] Et si c’est eux qui parlent, si c’est le gouvernement qui parle, ça peut sembler une espèce de négociations qui ne finit plus où chacun veut demander plus d’argent à l’autre », avait fait valoir Mme Guilbault en novembre dernier, en annonçant l’arrivée de ces audits de performance.