Le Parti québécois (PQ) a célébré en famille la mémoire de René Lévesque, mercredi soir, à l’occasion de son 100anniversaire de naissance, une occasion pour l’actuel chef du parti, Paul St-Pierre-Plamondon, de réitérer qu’il était « indépendantiste » et « péquiste ».

L’évènement a rassemblé plus d’une centaine de militants dans un club de golf à Longueuil, dans la circonscription de Taillon, qu’a représenté René Lévesque, de 1976 et 1985.

Paul St-Pierre-Plamondon, a révélé qu’il avait « beaucoup insisté » pour que son parti organise cette soirée en marge d’une autre commémoration à la mémoire du fondateur du PQ, celle-là au centre-ville de Montréal, organisée par la fondation René Lévesque.

« C’est difficile de souligner dans l’espace public qu’il était indépendantiste, a affirmé le chef péquiste. « [Mais] ce soir, je voulais également qu’on dise que René Lévesque était péquiste », un mot « souvent utilisé avec un mépris inexplicable au Québec », a-t-il poursuivi.

Lors du lancement de l’« année Lévesque », une série d’activité en l’honneur de l’ancien premier ministre, en juin dernier, Paul St-Pierre-Plamondon avait déjà dénoncé l’évacuation du projet souverainiste des commémorations dans un reproche à peine voilé au chef de la Coalition avenir Québec, François Legault.

À l’approche du prochain scrutin, la soirée à saveur résolument politique de mercredi aura également permis de présenter aux militants les candidats péquistes de la Rive-Sud de Montréal : Suzanne Gagnon dans La Pinière, Soledad Orihuela-Bouchard dans Laporte, Adam Wrzesien dans Vachon, Pierre Nantel dans Marie-Victorin, Daniel Michelin dans Montarville et Andrée-Anne Bouvette Turcot dans Taillon.

« Il n’a jamais renié son engagement »

Présente à l’évènement, l’ancienne première ministre Pauline Marois a précisé qu’elle avait choisi d’y être malgré les nombreuses autres invitations qu’elle avait reçues pour cette soirée du 24 août 2022, date du 100anniversaire de naissance de René Lévesque.

Bien qu’elle refuse de voir sa présence à cette soirée comme un désaveu des autres évènements, celle qui a entre autres occupé les fonctions de ministre de la Condition féminine et de ministre de la Main-d’œuvre et de la Sécurité du revenu dans le gouvernement Lévesque estime qu’il est important de rappeler ses orientations politiques.

« Il n’a jamais renié son engagement, jusqu’à la fin de sa vie, il a toujours défendu le projet de souveraineté du Québec. On ne peut pas lui faire dire ce qu’il ne dirait pas aujourd’hui, mais on peut dire, oui, que c’était un souverainiste et un péquiste », a-t-elle expliqué.