L'opposition officielle à l'hôtel de ville de Montréal dénonce le « boys club » qui, dit-elle, a perduré sous l'administration Coderre. Selon des chiffres que Projet Montréal a obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, seulement 16 femmes se trouvent dans le top 100 des plus hauts salariés de la Ville, tandis qu'aucune ne se trouve dans le top 10.

« Au cours des deux dernières années, on a rebrassé toutes les structures de la haute fonction publique et malgré la nomination d'un paquet de directeurs, on n'y retrouve à peu près que des hommes », a souligné Guillaume Lavoie, porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances.

Ce dernier s'est alors lancé dans une longue énumération des postes de hauts cadres créés au cours des dernières années. « Bureau de l'inspecteur général: un homme. Bureau de la Ville intelligente: un homme. Bureau des relations internationales: un homme. Service de la performance organisationnelle: un homme. Coordonnateur des réfugiés: un homme. Centre de prévention de la radicalisation: la même chose... Jamais dans l'histoire récente de la Ville un maire n'a eu l'occasion de changer à ce point le ratio en faveur des femmes, occasion qu'il a malheureusement ratée », a déploré M. Lavoie.

La femme la mieux payée à la Ville de Montréal est Chantal Gagnon. En 2015, la directrice générale adjointe a gagné un salaire annuel de 215 502$. Mme Gagnon a été nommée dans son poste le même jour que les directeurs adjoints Marc Blanchet, Alain Dufort et Jacques Ulysse en avril 2014. Ils gagnent respectivement 275 703$, 231 560$ et 222 512$

En 2015, le plus haut salarié de la Ville était l'ancien chef de police Marc Parent, avec un salaire de 391 438$. Au deuxième rang, le directeur général Alain Marcoux avec 357 217$ et au troisième rang, l'inspecteur général Denis Gallant avec 296 040$.

Plus largement, la conseillère municipale Émilie Thuiller souligne que dans l'ensemble de la Ville, moins de femmes ont été embauchées sous le règne de l'administration Coderre. «Il y a moins de femmes qui travaillent à la Ville qu'en 2007, alors ça, c'est très inquiétant», a-t-elle soupiré.