Une deuxième panne d’importance est survenue lundi soir, à la fin de la première journée de mise en service du Réseau express métropolitain (REM). Un problème similaire à l’interruption survenue en matinée, soit un blocage d’équipements sur les rails, est en cause.

Après la première panne majeure de 1 h 30 qui était survenue dès le début de la journée, entre 8 h et 9 h 30 en pleine heure de pointe matinale, cette seconde interruption de service d’environ une heure s’est quant à elle produite en toute fin de journée, aux alentours de 23 h. Cette deuxième panne n’a toutefois fait l’objet d’aucune communication officielle du REM via les réseaux sociaux.

Lisez Problème avec les rails : une première journée difficile pour le REM

Un « plan de relève » a de nouveau été mis en branle pour rediriger les usagers vers un système de navettes d’autobus du Réseau de transport de Longueuil (RTL) et d’exo. En matinée, mardi, l’heure de pointe n’a toutefois pas été impactée par cette panne.

Selon la porte-parole de CDPQ Infra, Emmanuelle Rouillard-Moreau, « le problème rencontré a été similaire à celui du matin et les équipes techniques investiguent la situation ». Le problème aurait donc persisté au niveau des aiguillages, comme en matinée, un système s’étant de nouveau bloqué.

L’aiguillage est l’appareil qui permet essentiellement à un train de changer de voie. On retrouve plusieurs types d’aiguillages dans les grandes gares et les systèmes de transport comme le REM.

« Nous rappelons que nous sommes présentement dans une période de rodage. Comme pour tout réseau de métro, cette période d’ajustements en continu est un passage obligé et nous remercions les usagers pour leur compréhension dans ces circonstances. Nos équipes demeurent en mode vigilance pour limiter ce type de situations », a précisé mardi Mme Rouillard-Moreau.

Sur les réseaux sociaux, des usagers ont toutefois déploré la mauvaise organisation dudit « plan de relève ». « J’ai fait des jokes sur le REM, mais là je ris pas. Ma fille est coincée à Montréal parce qu’il est encore en panne. Et elle n’a pas de moyen de revenir à part le taxi parce qu’ils ont changé d’un coup les trajets d’autobus plutôt qu’assurer une transition douce », a notamment dénoncé l’acteur et scénariste Daniel Thibault.

« J’applaudis l’initiative d’un train électrique, mais c’est pas en forçant son utilisation pour accélérer la rentabilité qu’il va entrer dans les mœurs », a-t-il persisté.

Lundi, le directeur des communications de CPDQ Infra, Jean-Vincent Lacroix, avait quant à lui plaidé « qu’on savait que des situations comme ça pouvaient arriver ». « Partout dans le monde, des systèmes de métro, il y a toujours des interruptions comme ça dans les premiers temps. […] Il ne faut pas s’arrêter à cette impression-là d’aujourd’hui », avait-il fait valoir.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Le directeur des communications de CDPQ Infra, Jean-Vincent Lacroix

Outre ces deux pannes de lundi, le service du REM était stable durant le reste de la journée, a pu constater La Presse. L’heure de pointe de l’après-midi s’est d’ailleurs déroulée sans pépins. Dès le début de la journée, un problème mécanique lié aux portes avait d’ailleurs été résolu rapidement par des employés, en quelques minutes, tout juste avant 7 h.

En savoir plus
  • 120 000
    C’est le nombre de passagers qui ont emprunté le REM samedi et dimanche, lors des journées portes ouvertes entièrement gratuites. Quelques pépins techniques avaient alors été observés, mais rien de majeur.
    CDPQ INFRA