L'administration Plante révisera la stratégie adoptée par la Ville de Montréal sur les véhicules en libre-service. Si on entend maintenir l'objectif d'électrifier la flotte, le nouveau responsable du dossier, Éric Alan Caldwell, souhaite avant tout élargir ce service jugé important pour améliorer la mobilité.

Le comité exécutif a décidé de prolonger jusqu'au 31 mai les permis accordés en 2017 aux véhicules en libre-service. «On se donne jusqu'au 1er juin pour revoir l'offre de service, le modèle», a expliqué Éric Alan Caldwell.

L'administration Plante dit avoir trois objectifs en tête dans sa révision. On souhaite d'abord élargir l'offre de ce service afin de permettre que cette industrie progresse. On compte également étendre l'aire de desserte des systèmes de VLS. Enfin, M. Caldwell dit vouloir «garder soucis de l'électrification de la flotte».

Ce changement aura un important impact pour les entreprises offrant ce service. L'administration Coderre avait décrété que 2018 marquerait le début de l'électrification de la flotte, forçant les fournisseurs à renoncer à une partie de leurs véhicules à essence ou même hybrides. La transition devait être complétée pour 2020.

L'annonce a bien été accueillie par Communauto, qui gère l'une de ces flottes. «Ce sont des bonnes nouvelles», s'est réjoui Marco Viviani.

Ce dernier espère voir la nouvelle administration ouvrir davantage de secteurs aux VLS. «On parle toujours du centre-ville, mais il y a des blocages dans d'autres secteurs, comme Ahuntsic, Outremont et Saint-Laurent», expose M. Viviani.

Plutôt qu'obliger les entreprises à offrir des véhicules électriques, Communauto espère que l'on misera plutôt sur des incitatifs. «Il faut inverser la logique de ce système. Au lieu de nous obliger à avoir des voitures électriques, il faudrait avoir une mécanique pour nous inciter à nous en procurer», dit M. Viviani. Celui-ci souhaite également que soit retiré le plafond sur le nombre de véhicules hybrides imposé.

L'autre entreprise offrant des VLS à Montréal, Car2Go, a aussi salué la décision. «On se réjouit que la politique soit revue. On va travailler avec l'administration afin que Montréal puisse devenir une référence en transport multimodal», a indiqué Jérémi Lavoie, directeur général de la division montréalaise.